9e Festival du Film Européen en Algérie : une célébration de la diversité cinématographique

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9e Festival du Film Européen en Algérie : une célébration de la diversité cinématographique
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Du 10 au 19 mai 2025, Alger, Béjaïa et Oran accueilleront la 9e édition du Festival du Film Européen en Algérie, un rendez-vous désormais incontournable pour les cinéphiles algériens. Organisé par la Délégation de l’Union européenne en Algérie, en collaboration avec les États membres, le ministère de la Culture et des Arts et le Centre algérien de la cinématographie (CAC), le festival propose cette année une programmation riche de dix-huit films, représentatifs de la diversité culturelle et esthétique du cinéma européen contemporain.

Une sélection plurielle et engagée

Les films, projetés en version originale sous-titrée, émanent de plusieurs pays de l’UE, dont L’Allemagne, la France, l’Espagne, la Roumanie, l’Italie, la Bulgarie, la Tchéquie, la Hongrie ou encore la Suède. Cette sélection, non thématisée, reflète une volonté de faire découvrir au public algérien des regards multiples sur des questions humaines et sociales universelles. Histoire, mémoire, dynamiques familiales, solidarité, libertés individuelles ou encore défis environnementaux irriguent les récits portés à l’écran, offrant un panorama à la fois sensible et critique du monde contemporain.

Parmi les titres les plus attendus figure Les Graines du Figuier sauvage du cinéaste iranien Mohammad Rasoulof, coproduit en Allemagne, et déjà couronné à Cannes 2024 avant d’être nommé aux Oscars, Golden Globes et César 2025. Le film, d’une grande puissance politique et poétique, illustre à lui seul la portée transnationale du festival. Le public pourra également découvrir Linda veut du Poulet, film d’animation français lauréat du César 2025, ou encore Hotel Pula, récompensé à Annaba pour sa mise en scène.

Des œuvres venues d’Europe de l’Est enrichissent cette édition avec des propositions fortes : The Trap de Nadejda Koseva (Bulgarie), The Man Without Guilt d’Ivan Gergolet (Slovénie) ou Le Droit au Bonheur de Claudio Rossi Massimi (Italie), qui abordent des sujets aussi variés que les traumas intimes, la quête de justice ou les aspirations à une vie meilleure.

Un espace d’échange et de transmission

Les projections auront lieu principalement à la Cinémathèque d’Alger, ainsi que dans les salles rattachées à la Cinémathèque algérienne à Béjaïa et Oran. En parallèle, des masterclasses animées par des cinéastes et producteurs européens viendront compléter l’expérience cinéphile, permettant des échanges fructueux avec les professionnels du secteur et le jeune public algérien.

Lors de la présentation officielle du festival, Diego Mellado Pascua, chef de la Délégation de l’UE à Alger, a salué un « rendez-vous de référence » qui célèbre « la richesse et la pluralité du cinéma européen ». Pour lui, le cinéma reste un « langage universel » et un outil majeur de rapprochement culturel entre les peuples, capable de « résister aux logiques algorithmiques » des plateformes de streaming et de « renouer avec l’émotion collective de la salle obscure ».

Un cinéma de passerelles

Créé en 2009, le Festival du Film Européen en Algérie s’inscrit dans une volonté durable de renforcer les liens entre les sociétés méditerranéennes et européennes par le biais du 7e art. En offrant un accès privilégié à des films souvent inédits dans le circuit algérien, il participe activement à la diffusion de la culture cinématographique, tout en accompagnant une réflexion sur les récits, les identités et les imaginaires partagés.

À travers cette 9e édition, le festival confirme son rôle de trait d’union culturel entre deux rives, tout en renouvelant son engagement envers un cinéma d’auteur ouvert sur le monde, sensible aux mutations sociales et soucieux de faire entendre la pluralité des voix européennes.

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