Le président Abdelmadjid Tebboune a évoqué, en installant officiellement le Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ), pour la consolidation de la cohésion nationale.
« Dans cette conjoncture qui requiert la conjugaison des efforts des cadres et des obédiences, toutes appartenances confondues, pour la consolidation de la cohésion nationale et le renforcement du front interne face aux défis régionaux et enjeux internationaux complexes, nous misons, en toute confiance, sur notre jeunesse », a déclaré, ce lundi 20 juin, le chef de l’Etat lors d’une cérémonie organisée au Palais des Nations au Club des Pins, à l’ouest d’Alger.
Il a estimé que l’Algérie, qui s’apprête à célébrer le 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale le 5 juillet prochain, est fière de sa jeunesse : « Nous parions en toute confiance sur notre jeunesse avec qui l’Algérie tracera le chemin du progrès. Une jeunesse ambitieuse qui contribue à l’édification et au développement du pays ».
Il a appelé les jeunes Algériens à rester fidèles aux principes et valeurs des Chouhada et des Moudjahidine de la guerre de libération nationale. « Principes et valeurs que le peuple algérien a hérité d’eux, et grâce auxquels il a su préserver son unité et sa cohésion face aux conspirations et complots ourdis contre la nation », a-t-il soutenu.
« La loi sera appliquée contre ceux pris par l’envie de toucher à l’argent public »
Tebboune a rappelé que l’Appel du 1er Novembre 1954 a été consacré « pour la première fois » dans la Constitution de 2020. « L’objectif est d’éviter toute déviation de cette Déclaration, ou du Serment des Chouhada auquel nous demeurons fidèles notamment à travers l’installation de toutes ces institutions constitutionnelles, à l’instar du Conseil supérieur de la jeunesse », a-t-il noté.
« L’Algérie nouvelle » ne tolère, selon lui, aucune présence d’argent sale ou d’atteinte aux deniers publics. « Nous n’hésiterons pas à combattre certaines mentalités et réaliser les aspirations des Algériens d’une Algérie où règne la transparence. L’Algérie où la loi sera appliquée contre ceux pris par l’envie de toucher à l’argent public, quelque soit la place où ils se trouvent. Une Algérie qui barre la route à ceux pris aussi par la tentation d’autoritarisme. Le meilleur moyen d’éviter cela est d’assumer les responsabilités avec sincérité et honnêteté », a souligné le président de la République.
Il a évoqué une réelle volonté de doter le pays d’institutions au-dessus de tous soupçons.
« Des institutions éloignées de toutes les impuretés »
« Nous veillons à ce que ces institutions soient éloignées de toutes les impuretés les ayant souillées par le passé et touchées à leur crédibilité. Par le passé, le citoyen notait l’existence de déviations ayant porté atteinte à la réputation des institutions. Ce qui a contribué à semer le doute auprès des citoyens et à provoquer le manque de confiance en les institutions nationales. Cela a touché à l’image de l’Etat », a soutenu Tebboune.
Et d’ajouter « il y a plus de deux ans, nous étions dans une situation de réviser d’une manière radicale les méthodes de gestion et de procéder à une rupture avec les pratiques qui ont suscité la méfiance des citoyens à l’égard de tout ce qui symbolise l’État ou le pouvoir », a détaillé le chef de l’Etat.
Tebboune a précisé que l’installation officielle du CSJ était « la dernière étape » d’un processus entamé avec l’adoption par référendum de la Constitution en novembre 2020 suivie des élections locales et législatives, des scrutins « d’une intégrité irréprochable », et l’installation de la Cour constitutionnelle (qui remplace le Conseil constitutionnel) et l’Observatoire national de la société civile.