Pedro Sanchez a fait “un clin d’oeil” à Alger qui a choisi de ne pas le voir. En attendant, un responsable de la comunidad valenciana rappelle au chef du gouvernement le coût lourd payé par sa région du fait de la crise entre l’Algérie et l’Espagne.
La région de Valence pourrait enregistrer des pertes à l’exportation de plus de 250 millions d’euros si la crise diplomatique entre Alger et Madrid perdure, a averti, vendredi 2 septembre, le ministre de l’Économie durable, des Secteurs productifs, du Commerce et du Travail de la Generalitat Valenciana, Rafael Climent. Il presse le gouvernement de Pedro Sanchez de trouver une solution au conflit diplomatique entre l’Espagne et l’Algérie qui a entraîné un blocage de fait des échanges commerciaux. Dans un communiqué, le département de Rafa Climent souligne qu’il est, depuis la suspension, le 8 juin dernier, du traité d’amitié avec l’Espagne, “ aux côtés des entreprises productives et valenciennes qui vivent avec inquiétude une situation qui dure depuis près de trois mois ».
“Au cours de ces mois, 35 entreprises ont été suivies de manière personnalisée par l’antenne d’Ivace (Institut de la Petite et Moyenne Industrie de la Generalitat Valenciana ) en Algérie, avec le développement de négociations avec différentes entités telles que les douanes, les banques et le ministère de l’Agriculture lui-même pour pouvoir débloquer certaines des expéditions qui étaient déjà en cours », a indiqué Rafael Climent.
Le marché algérien est “stratégique” pour la comunidad valenciana qui exporte notamment les frittes (Ndlr: Fusion de sable et de soude pour la fabrication du verre et de la céramique) et les émaux, les produits céramiques et les machines mécaniques… Les exportations de la Comunidad valenciana se sont élevées à 442 millions d’euros en 2020 et 416,4 millions en 2021. Elles étaient au premier semestre dans un mouvement ascendant avec 218,96 millions d’euros, soit une hausse de 5,39 %. L’élan a été “brusquement” interrompu à la suite de la crise qui, si elle perdure, pourrait coûter cher à la comunidad valenciana.
Rafael Climent relève qu’outre ces pertes à l’exportation, la persistance de la crise pourrait entraîner un “déclin de la position concurrentielle » des entreprises valenciennes du fait de la perte de clients sur un marché très important pour l’économie de la comunidad.