Tebboune en ouverture de l’IATF : « L’Afrique doit  affirmer son rôle sur la scène internationale »

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Tebboune en ouverture de l’IATF : « L’Afrique doit  affirmer son rôle sur la scène internationale »

Le président Abdelmadjid Tebboune a inauguré jeudi la quatrième édition de la Foire intra-africaine du commerce (IATF 2025), organisée au Centre international de conférences (CIC).

Dans son allocution, il a souligné que cette rencontre devait constituer « un véritable point de départ » pour bâtir une Afrique « forte, moderne et prospère », capable d’occuper la place qui lui revient dans le monde de demain.

Selon lui, l’IATF ne représente pas uniquement une manifestation économique, mais également « un engagement ferme pour édifier un continent uni et pleinement impliqué dans son environnement régional et international ».

Le président a rappelé que cette édition se tient dans un contexte mondial particulièrement complexe, marqué par une accélération des crises et par des menaces croissantes pesant sur l’ordre international. Ce système, a-t-il expliqué, est fragilisé jusque dans ses fondements, qu’ils soient politiques, sécuritaires ou économiques.

Il a mis en garde contre le risque que l’Afrique soit une fois encore reléguée au rang de victime des bouleversements en cours, étouffée dans son expression et marginalisée dans le remodelage de la gouvernance mondiale, malgré ses ressources abondantes et son immense potentiel.

Abdelmadjid Tebboune a insisté sur le fait que la rencontre d’Alger « dépasse largement le cadre commercial » et doit être considérée comme « une démarche collective pour renforcer l’intégration africaine et affirmer son rôle sur la scène internationale ».

Il a également soulevé une question cruciale : « Quelle est aujourd’hui la position réelle de l’Afrique dans l’économie mondiale ? ». Tout en saluant les avancées enregistrées ces vingt dernières années – telles que la création de la Zone de libre-échange continentale africaine et l’adhésion de l’Union africaine au G20 – il a reconnu que ces acquis demeurent insuffisants pour réparer les injustices historiques subies par le continent.

Le chef de l’État a déploré l’absence de l’Afrique dans les grandes instances de décision économique internationale, rappelant qu’elle reste sous-représentée : son droit de vote ne dépasse pas 6,5 % au FMI et avoisine 11 % à la Banque mondiale. Sur le plan commercial, sa part dans les échanges mondiaux plafonne à 3 %, tandis que le commerce intra-africain ne représente que 15 %, loin derrière l’Europe où il atteint 60 %.

Le président a aussi pointé du doigt le manque d’infrastructures de base, frein majeur au développement du continent. Il a rappelé, à ce titre, la contribution de l’Algérie à plusieurs projets structurants : la route et le gazoduc transsahariens, la fibre optique reliant Alger à plusieurs capitales africaines, les projets ferroviaires vers le Mali et le Niger, ainsi que le développement des liaisons aériennes et maritimes. À cela s’ajoutent la mise en place de zones de libre-échange avec les pays voisins.

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