Face à une situation régionale explosive, l’Algérie appelle à un retour urgent au dialogue politique sous l’égide du droit international.
Alors que la communauté internationale cherche un consensus pour désamorcer les tensions croissantes au Moyen-Orient, l’intervention militaire conjointe des États-Unis et d’Israël contre l’Iran a marqué une nouvelle étape dangereuse. Dans un communiqué publié ce dimanche 22 juin, le ministère algérien des Affaires étrangères a exprimé sa « vive inquiétude » et son « profond regret » face à l’escalade résultant du bombardement américain des installations nucléaires iraniennes, une opération qui intervient après dix jours de guerre sur l’Iran.

L’Algérie dénonce une évolution « d’une extrême gravité », en contradiction flagrante avec les appels répétés de la communauté internationale en faveur d’un cessez-le-feu et d’un retour à la table des négociations. Le communiqué insiste sur la nécessité de « sincérité et de bonne foi » dans la recherche d’un règlement pacifique du dossier nucléaire iranien.
Alger avertit que cette nouvelle escalade expose toute la région à des « risques sans précédent et à des conséquences imprévisibles », et exhorte toutes les parties à apprendre des leçons de l’histoire régionale, où les approches militaires n’ont jamais permis de résoudre durablement les conflits.
« La priorité aujourd’hui est de revenir immédiatement à la voie du dialogue, la moins coûteuse », souligne le ministère, en réaffirmant l’attachement de l’Algérie aux principes de la Charte des Nations unies et au droit international comme seuls fondements d’une paix juste et durable.
Face à la menace de dérapage généralisé, Alger rappelle qu’aucune solution durable ne pourra émerger hors du cadre de la légalité internationale, mettant en garde contre une spirale de violences aux conséquences tragiques pour l’ensemble du Moyen-Orient.