CAN 2025 : l’Algérie entre en scène sans droit à l’erreur

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CAN 2025 : l’Algérie entre en scène sans droit à l’erreur

Cette fois, pas le droit à l’erreur. L’équipe d’Algérie entre enfin dans « sa » CAN 2025 aujourd’hui 24 décembre, avec un premier test déjà lourd de sens face au Soudan, à 16 heures (15h GMT), au stade Prince Moulay Hassan de Rabat. Dans le groupe E, également composé du Burkina Faso et de la Guinée équatoriale, les deux autres s’affrontent plus tôt à Casablanca (13h30). 

Les Verts débarquent au Maroc avec une obsession : réparer. Depuis le sacre de 2019, la sélection algérienne s’est enfermée dans un couloir sans sortie, avec deux CAN de suite sans gagner le moindre match, au Cameroun en 2021 puis en Côte d’Ivoire en 2023, et deux éliminations dès la phase de groupes. La série pèse : six rencontres consécutives en phase finale sans succès, et une dernière victoire qui remonte… à la finale 2019. Dans un tournoi court, où une mauvaise entame vous colle au dos, ce premier rendez-vous ressemble déjà à un virage. 

Vladimir Petkovic, qui découvre la CAN mais pas les compétitions (son Euro 2020 avec la Suisse est dans le rétro), doit remettre du carburant mental dans une équipe qui a parfois joué crispée ces dernières années. Le décor, lui, n’a rien d’anodin : l’Algérie dispute là sa 21e CAN, double championne (1990, 2019), et se sait attendue dès que le thermomètre monte. 

En conférence de presse, Vladimir Petkovic a insisté sur « la nécessité de bien entrer dans le tournoi », rappelant que « le premier match ne se gagne pas toujours avec du talent, mais avec de la rigueur et de la concentration ». Le sélectionneur a aussi souligné que son groupe était « conscient des échecs récents » et déterminé à « tourner définitivement la page ».

À ses côtés, Riyad Mahrez a assumé le statut des Verts, expliquant que l’équipe savait « ce qu’elle devait à son public » et que cette CAN devait être abordée « match par match, sans se projeter ». Le capitaine algérien a reconnu que les sorties prématurées au Cameroun et en Côte d’Ivoire restaient dans les têtes, mais a assuré que le groupe avait « l’envie et la maturité pour répondre présent dès l’entame ».

En face, le Soudan n’a rien d’un figurant. Champion d’Afrique en 1970, l’équipe dirigée par Kwesi Appiah revient avec l’étiquette de trouble-fête et un bloc capable de punir la moindre approximation. 

Sur le papier, l’historique global reste favorable aux Verts : huit confrontations, quatre victoires et quatre nuls, aucune défaite dans le jeu. Et pourtant, c’est bien une première en phase finale de CAN entre les deux sélections. Autrement dit : pas de repères « continentaux », pas d’excuse, juste un match à gérer. 

Les chiffres rappellent d’ailleurs l’importance du départ : l’Algérie n’a gagné qu’un de ses quatre derniers matches d’ouverture à la CAN, même si elle reste invaincue sur ses cinq dernières entames (2 victoires, 3 nuls). Une façon de dire que le premier match ne fait pas tout… mais qu’il conditionne presque tout : la dynamique du vestiaire, la lecture du groupe, et la gestion des nerfs. 

Aujourd’hui les Verts n’ont pas seulement un adversaire à battre : ils ont une histoire récente à effacer. 

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