Dès les premières journées, la CAN 2025 a tenu sa promesse principale : celle d’un tournoi imprévisible, dense et plus ouvert que jamais. Les grands noms du football africain ont répondu présents à l’appel. Le Maroc, l’Algérie, le Sénégal, la Tunisie, l’Égypte, le Nigeria, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud ont tous lancé leur campagne par une victoire.
Une entrée en matière rassurante, mais loin d’être définitive. Car derrière cette logique apparente se cache une réalité plus complexe. Les outsiders aussi ont répondu présent. Et surtout, ils ont montré qu’ils n’étaient plus là pour faire de la figuration. Organisation tactique, intensité physique, discipline collective : le football africain a franchi un cap. Les écarts se sont réduits. Les matchs se jouent sur des détails. La moindre approximation se paie comptant. Dans ce contexte, viser le sacre continental ne se résume plus à aligner des individualités talentueuses.
Pour soulever le trophée le 18 janvier prochain, il faudra avant tout une solidité mentale à toute épreuve. La CAN use les corps et teste les nerfs. Elle récompense les équipes capables de gérer la pression, les temps faibles et les matchs pièges qui jalonnent le parcours. La clé sera aussi l’équilibre. Une défense concentrée, un milieu capable de contrôler le tempo et une attaque réaliste.
À ce niveau, la domination stérile ne sert à rien. L’efficacité devient une obligation. Le banc de touche, souvent décisif dans ce type de tournoi, jouera également un rôle majeur, tant la fraîcheur physique est déterminante. Enfin, au-delà des schémas et des statistiques, cette CAN récompensera l’équipe qui saura construire une véritable identité collective. Celle qui acceptera de souffrir, de douter, mais de rester fidèle à ses principes. Dans une compétition aussi ouverte, le futur champion sera moins celui qui impressionne que celui qui résiste.










