Qualifiée sans trembler, l’Algérie a coché la case la plus confortable : première du groupe E avant même la dernière journée. Mais à la CAN, le confort est une illusion d’optique. Le vrai match commence maintenant, avec un huitième de finale au parfum de piège, face au deuxième du groupe D. Trois noms, trois histoires, trois migraines potentielles.
Il y a d’abord le Sénégal, l’épouvantail officiel, le poids lourd qui avance toujours avec l’air de celui à qui tout est dû. Les Lions de la Teranga rappellent évidemment cette finale de 2019, ce coup de Jarnac signé Bounedjah et cette équipe hardie devenue reine d’Afrique. Mais croire que le Sénégal vit encore dans ce souvenir serait une erreur de débutant. Cette version-là est plus dense, plus mûre, et même quand elle doute, comme face à la République démocratique du Congo, elle ne rompt jamais vraiment. C’est le duel XXL, celui que personne ne veut trop tôt… sauf peut-être pour prouver qu’on est vraiment de retour.
La RD Congo, justement, c’est l’adversaire sournois par excellence. L’historique est favorable (une victoire, quatre nuls), mais l’histoire n’a jamais marqué un but. Les Léopards jouent sans complexe, avec une intensité parfois brouillonne mais toujours dangereuse. Ils n’impressionnent pas, ils épuisent. Et à la CAN, c’est souvent suffisant pour faire dérailler les favoris trop sûrs d’eux.
Reste le Bénin, le piège parfait. Pas de pedigree, pas de star planétaire, mais une mémoire fraîche : cette défaite algérienne en qualifications (1-0), encore dans les têtes. Le Bénin avance à bas bruit, gagne pour la première fois à la CAN, et regarde les gros s’énerver pendant qu’il empoche les points.
Autour de Riyad Mahrez, les Verts savent à quoi s’attendre : aucune route royale, seulement des virages mal éclairés. Et c’est peut-être là que cette Algérie version Vladimir Petkovic est la plus crédible. À condition de se rappeler que, dans cette CAN 2025, le danger ne vient jamais de là où on l’annonce.










