Clôture émouvante de l’AIFF 2025 : 101 films, 51 en lice, et des prix qui honorent l’âme du cinéma engagé

0
Clôture émouvante de l’AIFF 2025 : 101 films, 51 en lice, et des prix qui honorent l’âme du cinéma engagé
©AIFF2025

La 12ᵉ édition du Festival international du film d’Alger (AIFF), qui s’est achevée le 10 décembre 2025, a été une véritable célébration du cinéma engagé et diversifié. Avec 51 films en compétition officielle (répartis en longs métrages, documentaires et courts métrages) et 101 films projetés au total (incluant les sections hors compétition), cette édition a offert une programmation riche, marquée par une exigence artistique élevée et des regards venus du monde entier.Lors de la cérémonie de clôture, les jurys ont récompensé des œuvres puissantes, souvent ancrées dans des réalités sociales et historiques profondes.En longs métrages de fiction :
Le Grand Prix a été décerné à « Roqia » de Yanis Koussim. Le jury, présidé par Karim Traïdia (aux côtés de Rocco Calandriello, Petr Vaclav, Octavio Fraga Guerra et Souad Hussein), a salué son « réalisme brutal, à la fois violent et intimiste », qui plonge dans la décennie noire algérienne, entre horreur, amnésie et persistance du mal – un appel poignant à se souvenir tout en avançant.

Deux films se partagent ex-æquo le Prix du Jury : « The Village next to paradise » de Mo Harawe (Somalie), pour sa sensibilité poétique et sa capacité à illuminer la résilience humaine dans un contexte de précarité et de violence.

  • « Passing dreams » de Rasheed Masharawi (Palestine), distingué pour sa délicatesse narrative qui transforme le voyage d’enfants en miroir de la réalité palestinienne, préservant l’humanité malgré l’occupation.

Le Prix du Public est revenu à l’algérien « Hadda » d’Ahmed Riad.Karim Traïdia, président du jury, a rendu hommage aux réalisateurs : « Vos films ont éclairé nos écrans et nos esprits. Merci pour votre courage et votre imagination. »Innovation technique :
Un jury présidé par Rachid Benallal (avec Hamoudi Laggoune et Kamel Mekesser) a couronné « La Saguia » de Nufel Kalach, un film algérien entièrement conçu avec l’IA, pour son audace et sa maîtrise novatrice ouvrant de nouvelles voies au cinéma.Documentaires :
Sous la présidence de Monica Maurer (avec Partho Sen-Gupta et Salim Albeik), le Grand Prix revient à « Annab » d’Abdallah Kada (Algérie).
Prix du Jury : « No man is born to be stepped on » de Narimane Baba Aïssa et Lucas Roxo (Brésil).
Mention spéciale : « Haiyu » (Sahara Occidental/Suède).
Prix du Public : « Khedmet el mout » d’El Kheyer Zidani.
Prix technique : « Back to town » de Djamel Lakehal, salué pour son amour et son humanité.Courts métrages :
Le jury présidé par Houda Ibrahim (avec Nora Hamdi et Talal Afifi) a visionné 19 films et décerné :

  • Grand Prix (à l’unanimité) : « Black Scarf » d’Ali Reza Chah Husseini (Iran).
  • Prix du Jury : « La marche du corbeau » de Khaled Bentoubal (Algérie).
  • Mention spéciale : « Les Gardiennes de nuit » de Nina Khada (Algérie).
  • Prix technique ex-æquo : « Les Gardiennes de nuit » et « Victime Zéro » d’Amine Bentameur.
  • Mention spéciale technique : « Inconnu » d’Ahmed Zitouni.
  • Prix du Public : « The Black Panthers of Algeria » de Mohamed Amine Benloulou.

Enfin, le Souk AIFF 2025 a distingué Sarah Bertima et Djamel Lakehal, clôturant une édition foisonnante de découvertes et de talents émergents.Une belle réussite pour ce festival qui continue de faire rayonner le cinéma comme vecteur de mémoire, de résistance et d’humanité.

Article précédentFestival international du film d’Alger : Elaine Mokhtefi célèbre son anniversaire et enfin sa nationalité Algérienne

Laisser une réponse

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici