Le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, a été officiellement relevé de ses fonctions à sa demande, pour des raisons personnelles. Sa décision a été entérinée lors d’un entretien avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à qui il a remis sa lettre de retrait.
La présidence de la République a confirmé, dans un communiqué, l’acceptation de cette demande, enclenchant ainsi les dispositions du décret présidentiel n°22-93 du 8 mars 2022. Ce dernier stipule que, en cas de vacance, une séance de délibération doit être convoquée sous la présidence du doyen d’âge parmi les membres de la Cour.
C’est dans ce cadre que Leïla Aslaoui, membre la plus âgée, a présidé jeudi 19 juin la séance de constat de vacance, en présence de l’ensemble des membres de l’institution. Conformément à la réglementation en vigueur, elle assurera l’intérim à la tête de la Cour constitutionnelle, dans l’attente de la nomination d’un nouveau président par le chef de l’État, dans un délai de quinze jours.
Cette transition s’opère dans un esprit de continuité institutionnelle, selon le communiqué de la présidence, soulignant le rôle central de la Cour dans le contrôle de constitutionnalité, la régulation des pouvoirs et la supervision des échéances électorales.
La prochaine nomination revêtira un caractère stratégique, dans un contexte marqué par plusieurs réformes juridiques. D’ici là, la juriste expérimentée Leïla Aslaoui assure la stabilité et le bon fonctionnement de cette institution clé de la République.
Ancienne magistrate et ancienne ministre de la Solidarité nationale dans les années 1990, Leïla Aslaoui est connue pour son engagement en faveur de l’État de droit et des droits des femmes. Figure respectée du monde juridique, elle siège depuis plusieurs années à la Cour constitutionnelle, où son expérience fait autorité.
