Un lieu, les Ateliers sauvages, un centre de création rue Didouche Mourad, en plein centre d’Alger et dix années d’existence . Un espace situé dans un bâtiment qui date de l’époque coloniale avec un rez de chaussée ouvert sur la rue et une surface de 500 m2 sans proximité visible avec la Méditerranée .
Autre lieu, à Oran où on assiste à l’ouverture de la galerie Mohamed Messaoud qui vient s’ajouter au Civoeil .
A Paris aprés la galerie Mamia Bretesché mais aussi à Arles , voilà celle du jeune Hamid khellafi rue Mazarine .
Presque une décennie plus tard après les expositions du Souk el Fellah, la création de la Baignoire de Samir Toumi où on a vu émerger la scène artistique contemporaine algérienne qui sera propulser grâce à la photographie sur la scène internationale .

Les artistes avaient investi l’espace public avec Picturie 1 en 2013, Picturie 2 avec La Baignoire en 2014, Picturie 3 au Marché Volta, en 2016.
A l’initiative les artistes de la première «Picturie générale» issus de l’Ecole des Beaux Arts d’Alger avec Djamel Agagnia, Sofiane Zouggar et Mourad Krinah (commissaire à l’exposition) . Tous gravitent autour du collectif Box 24 .
On n’oubliera pas le grand succès de l’exposition sur Baya à l’Institut du Monde Arabe à Paris.
Actuellement en Algérie il manque encore aux artistes des espaces de travail, plus de revues d’art, des critiques d’art, une commande publique, des mécénats privés, une organisation qui leur permette d’exister de manière pérenne et une meilleure répartition des soutiens et réseaux sur le territoire national , pourtant nous assistons avec bonheur à un nouvel essor de la vivacité culturelle notamment à Oran mais aussi à Alger grâce à des initiatives privés ou associatives et à un intérêt réel du marché de l’art pour la peinture algérienne avec Dalila Dalléas Bouzar, Fella Tamzali, Mehdi Djellil, Yasser Ameur , El Meya , et aujourd’hui la génération précédente avec Oulhaci à Oran , celle de l’école de Mosta avec Benanteur, Stambouli et Ben Bella . ’
C’est ainsi que l’artiste peintre Mohamed Oulhaci expose, jusqu’au 20 octobre à la galerie Mohamed Messaoud,des œuvres regroupés sous le titre «Fragments» une véritable rétrospective inspirée du Sud algérien .
La visibilité acquise par l’art algérien a augmenté, c’est indéniable.Certaines barrières institutionnelles ont été enjambées et des espaces ont été créé grâce aux médiums digitaux, aux initiatives privées et aux réseaux sociaux qui ont désenclavé les artistes et les ont mis en contact avec le monde .
Cependant on ne peut que remarquer et déplorer que sans les Instituts Culturels Français on n’aurait pas fêter les 10 années des Ateliers sauvages et nos écrivains n’auraient pas pu présenter leurs livres si précieux pour notre société .










