La « Chaire scientifique Malek Bennabi pour les études civilisationnelles » a été inaugurée samedi au siège du Haut conseil islamique (HCI) à Alger, à l’initiative de la Fondation Afak pour les études et la formation.
En présence du président du HCI, Mabrouk Zaid El Kheir, et de celui de l’Association des Oulémas musulmans algériens (AOMA), Abdelhalim Kaba, cette chaire vise à étudier et diffuser la pensée du philosophe algérien Malek Bennabi (1905-1973) à travers une approche contemporaine, via des colloques et des analyses critiques de ses œuvres, comme Les conditions de la renaissance ou son concept de « colonisabilité ».
Le président de la Fondation Afak, Redouane Toufouti, a souligné l’objectif de raviver les idées de Bennabi pour répondre aux défis actuels, tandis que le président de la chaire, Amar Talbi, ancien étudiant du penseur, ambitionne de « susciter la conscience » en Algérie et dans le monde musulman.
Mohamed Ouzar, membre de la Fondation, a présenté ce projet comme un espace d’échange scientifique pour chercheurs et étudiants, célébrant ainsi l’héritage de Bennabi, figure majeure de la pensée islamique contemporaine et pionnier de la renaissance intellectuelle du XXe siècle.
Malek Bennabi (1905-1973) est considéré comme l’une des figures emblématiques de la pensée islamique contemporaine et l’un des pionniers de la renaissance intellectuelle au XXe siècle. Il a profondément marqué les domaines de la pensée et de la réforme sociale.
Malek Bennabi est particulièrement connu pour son concept de la « colonisabilité », l’une de ses idées les plus marquantes qui suscite l’intérêt des chercheurs et des critiques.
Le défunt a plus d’une trentaine de livres en français et en arabe, dont « Les conditions de la renaissance » (1948), « L’idée d’un Commonwealth islamique » (1958), « Le problème de la culture » (1959) et « Le problème des idées dans le monde musulman » (1970).
