Les Verts leaders du groupe E : l’essentiel est assuré, le jeu reste à parfaire

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Les Verts leaders du groupe E : l’essentiel est assuré, le jeu reste à parfaire

Après sa victoire inaugurale dans cette CAN 2025, l’équipe nationale algérienne a pris les commandes du groupe E. Un succès net sur le plan comptable, avec un score de 3-0, qui permet aux Verts de chasser le signe indien après deux éditions sans la moindre victoire en phase finale. Un résultat précieux pour le moral, mais qui ne doit pas occulter certaines limites observées dans le jeu. La prestation des camarades de Mohamed Amoura a alterné entre maîtrise et fébrilité. Si l’efficacité offensive a été au rendez-vous, notamment dans les moments clés, plusieurs séquences ont mis en lumière un manque de sérénité, surtout en première période face à une équipe du Soudan pourtant jugée modeste sur le papier. Ce contraste entre le score final et le contenu réel du match soulève logiquement des interrogations pour la suite de la compétition.

Le score sans appel de 3-0 ne doit pas masquer certaines fragilités apparues au fil de la rencontre. Face à une équipe du Soudan limitée techniquement mais bien organisée, l’Algérie a montré des signes de fébrilité, notamment dans la gestion du tempo et dans les phases de transition défensive. À plusieurs reprises, le bloc s’est étiré, laissant des espaces inquiétants entre les lignes, preuve que les automatismes ne sont pas encore totalement assimilés. Les prochaines rencontres face au Burkina Faso et à la Guinée équatoriale s’annoncent autrement plus exigeantes. Ces adversaires, bien connus des Algériens, ont souvent posé des problèmes par le passé. Rien n’indique que ces confrontations seront des promenades de santé, surtout si les lacunes observées dans l’animation persistent.

Justement, le secteur créatif a parfois peiné à se mettre en place. Aligné dans un rôle clé, Fares Chaïbi est apparu en dessous de son niveau habituel, peinant à donner du rythme et à assurer la liaison entre le milieu et l’attaque. À l’inverse, le capitaine Riyad Mahrez a répondu présent dans ce que l’on attend de lui : faire la différence au moment opportun. Malgré une baisse de régime perceptible, son expérience et son sang-froid ont pesé lourd dans le déroulement du match.

Le sélectionneur Vladimir Petkovic a également tiré profit de cette rencontre pour effectuer une large revue d’effectif. Les entrées de Yacine Maza et de Anis Hadj Moussa ont apporté davantage de dynamisme et d’effervescence offensive en seconde période, même si l’expulsion d’un joueur soudanais a clairement facilité la tâche des Verts.

Dimanche prochain, face au Burkina Faso, l’Algérie sera appelée non seulement à confirmer sa qualification pour le tour suivant par une deuxième victoire, mais surtout à hausser son niveau de jeu. C’est à ce prix que les Verts pourront réellement s’installer dans le costume de prétendant crédible au sacre continental.   

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