« Palestine trahie » : une œuvre théâtrale poignante au TNA

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"Palestine trahie" : une œuvre théâtrale poignante au TNA
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Le Théâtre National Algérien (TNA) a vibré, jeudi soir, au rythme de « Palestine trahie », une pièce mise en scène par l’artiste algérien Ahmed Rezzag. Présentée dans le cadre de la Journée nationale de la mémoire marquant le 80e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, cette création a captivé le public par sa profondeur et son engagement. Le lien entre le génocide du 08 mais 1945 et celui en cours à Ghaza a rehaussé l’oeuvre et lui a donné un poids historique réel.

Portée par les textes percutants de Kateb Yacine, notamment Palestine trahie et Le cadavre encerclé, la pièce dresse un parallèle historique entre les souffrances des peuples algérien et palestinien sous le joug colonial. Ahmed Rezzag souligne cette similitude : « Même type de colonisation, même injustice et même férocité contre des civils innocents. » À travers une scénographie mobile, il dépeint la douleur de l’exil et la résilience du peuple palestinien, symbolisées par des pierres déplacées, porteuses à la fois de ruine et d’espoir.

Sur scène, une trentaine d’artistes, dont 18 comédiens talentueux comme Malek Fellag, Belkacem Latari et Ouiza Nedjimi, donnent vie à des tableaux mêlant douleur, ironie et dénonciation politique. Malek Fellag incarne avec brio Mohamed Zeitoun, un jeune Palestinien déchiré par l’occupation sioniste, tandis que chorégraphies expressives et musiques révolutionnaires amplifient l’émotion et la combativité du message.

Produit par le Théâtre régional de Tizi-Ouzou, ce spectacle met en lumière le talent local, comme le souligne Rezzag : « Il y a beaucoup de capacités ici. des comédiens talentueux qu’il faut encourager. » Pendant 65 minutes, Ahmed Rezag a plongé les spectateurs dans une réflexion sur l’injustice historique, en présence d’un public nombreux renforçant la portée mémorielle de l’événement.

« Palestine trahie » se révèle ainsi un acte de solidarité, de mémoire et de résistance, fidèle à l’esprit subversif de Kateb Yacine, et un cri contre les silences imposés dans le monde arabe « où l’on ne peut même plus manifester en soutien aux palestiniens soumis à une réelle extermination », insiste le metteur en scène Ahmed Rezzag. Son œuvre ancrée dans l’Histoire, mais résolument tournée vers les urgences du présent.

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