Tebboune à propos du dialogue national : « il faut d’abord évoquer la loi sur les partis »

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Tebboune à propos du dialogue national : "il faut d'abord évoquer la loi sur les partis

Le président Abdelmadjid Tebboune est revenu, vendredi 26 septembre, sur le dialogue national qu’il envisage d’établir avec la classe politique à l’approche des élections législatives et locales.


« Il faut d’abord évoquer la loi sur les partis, qui permettra de définir leurs obligations. Ce dialogue sera plus aisé si un grand nombre de partis y prenaient part, l’objectif est de connaître l’avis de la majorité », a déclaré le chef de l’Etat, lors d’une rencontre avec la presse nationale, diffusée par les chaînes de télévision et de radio.
Il a regretté le retard pris dans l’examen du projet de loi sur les partis au niveau de la chambre basse du Parlement. « Ce texte n’a été discuté que par deux ou trois partis uniquement », a-t-il noté.
Et d’ajouter : « les partis sont une composante essentielle de tout Etat démocratique. Le dialogue entre l’Etat et ces formations politiques est primordial. Le dialogue entre les deux parties doit être constructif ».


Révision de la loi électorale


A une question sur la liberté des partis d’accéder aux médias, le chef de l’Etat a répondu :  » Si le directeur d’une chaîne estime qu’une rencontre avec un responsable d’un parti n’enregistre pas d’audience, il est libre de ne pas la programmer. Les portes des médias restent ouvertes aux partis sans qu’aucune partie ne s’impose sur l’autre, à condition de s’en tenir au respect mutuel, loin de toute forme d’insulte ou de diffamation ».
Tebboune a annoncé la révision de la loi électorale à quelques mois de la tenue des élections législatives et locales en Algérie. « Cette révision concerne certains aspects techniques. Les dispositions relatives à la lutte contre la fraude et l’achat des voix seront maintenues. Il faut donner la chance aux jeunes pour participer à la vie politique et empêcher ceux qui ramènent des sacs d’argent pour acheter les voix. Nous ne voulons pas que l’argent ait une main mise sur les institutions. Je ne l’ai pas accepté en 2017 ( à l’époque Tebboune était Premier ministre), je ne l’accepte ni aujourd’hui ni demain. Nous voulons que les jeunes renforcent les rangs de l’APN. C’est l’endroit où les problèmes doivent être posés sans exagération. Une exagération que nous avions connu à l’époque de la Issaba », a prévenu le chef de l’Etat. Il a estimé que la violence verbale peut mener à la violence armée.
« Il y a des gens qui publient des vidéos (sur internet) pour insulter. Pourquoi font-ils cela ? Cherchent-ils la popularité ? Nous devons tous construire le pays à condition qu’il n’ait plus d’insulte ou d’atteinte à la dignité des gens (…) L’APN a le droit de proposer des lois dans tous les domaines. Si ces projets de loi ne sont pas contraires aux principes de l’Etat algérien, ils peuvent passer, a-t-il ajouté.

Définir les modalité du dialogue national


Le chef de l’Etat a précisé que le lancement du dialogue national est tributaire de « la définition de ses modalités et de ses formes d’organisation ». « Il s’agit de permettre à tous les acteurs de s’exprimer en vue de bâtir une République forte et démocratique sans désordre », a-t-il dit. « La consolidation de l’Algérie sur les plans sécuritaire et économique constitue le cœur même de l’action de l’Etat, tandis que la gestion des affaires politiques internes repose sur le débat des idées proposées. Cette gestion, à travers le dialogue escompté, pourrait aboutir à d’autres projets politiques et c’est autour de cela que s’articulent les discussions », a-t-il souligné.
Il a indiqué que certains privilégient une gestion directe, d’autres souhaitent évoluer vers un système parlementaire ou renforcer le système présidentiel, « tandis que d’autres encore appellent à la création d’une instance consultative en dehors de la volonté populaire du Parlement ».
« Je ne suis pas opposé à ces opinions à condition qu’elles soient discutées dans le cadre d’un dialogue institutionnel ou populaire », a-t-il noté.

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