Les relations diplomatiques entre l’Algérie et la France se tendent à nouveau. Ce dimanche, le Chargé d’affaires de l’Ambassade de France en Algérie a été convoqué au Ministère des Affaires étrangères algérien, qui a exigé le rapatriement immédiat de plusieurs agents français affectés dans des conditions jugées irrégulières.
Selon des sources informées, pas moins de 15 agents diplomatiques ou consulaires français auraient été déployés sans notifications officielles ni demandes d’accréditation, en violation des procédures en vigueur. Parmi eux, deux agents du Ministère français de l’Intérieur, munis de passeports diplomatiques récemment délivrés, auraient été envoyés pour remplacer des diplomates précédemment déclarés persona non grata.
Cette situation intervient dans un contexte de réciprocité tendue : des diplomates algériens, dont deux Consuls Généraux à Paris et Marseille ainsi que sept autres Consuls, attendent depuis plus de cinq mois leurs accréditations des autorités françaises, tandis que des ressortissants algériens avec passeports diplomatiques se sont vu refuser l’entrée en France.
Face à ces manquements, l’Algérie a fermement requis le retour immédiat des agents français jugeant les transgressions assez graves pour exiger le rapatriement immédiat des agents français concernés. Une mesure, faut-il le noter, conforme à l’Article 9 de la Convention de Genève de 1961, qui autorise l’État hôte à déclarer des diplomates persona non grata en cas de violation des normes diplomatiques.
