Plus de 1 300 Palestiniens, y compris des enfants, ont été déplacés en raison de l’augmentation rapide des démolitions de maisons depuis l’entrée en fonction du président américain Joe Biden, selon les données du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires.
Les données regroupent: les fermetures permanentes ou les destructions de propriétés résidentielles ou commerciales, ou encore d’un élément clé de l’infrastructure comme les conduites d’eau, les routes et les installations du réseau.
L’avocate palestinienne, Diana Buttu, a déclaré à Intercept : « Bennett indique clairement que c’est là que réside l’avenir de la relation israélo-palestinienne. »
« L’avenir réside dans l’isolement des Palestiniens dans de minuscules petits ghettos. Et toutes les terres entourant ces ghettos seront lentement prises – volées – au profit des colonies israéliennes. »
Cette politique largement pratiquée de démolitions de maisons ciblant des familles entières sont des actes de punition collective illégales et constituent une violation directe du droit international des droits de l’homme.
Selon l’Intercept, les experts concluent que le rythme croissant des démolitions est dû au refus de Biden de faire pression sur le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, concernant les droits des Palestiniens, alors que cela pourrait être résolu en une seule conversation. Ces experts mettent également en exergue qu’au cours des 13 premiers mois de la présidence de Donald Trump, lorsque Benjamin Netanyahu dirigeait le gouvernement israélien, seulement 379 structures avaient été démolies et 600 Palestiniens déplacés, soit moitié moins que sous l’ère Biden-Bennett.
« Je ne pense pas que cela soit bien compliqué pour Biden. Il lui suffit de décrocher son téléphone et de menacer Bennett », a déclaré Buttu.
Cependant, le bien-être des Palestiniens a clairement été “remis en veilleuse” au profit du désir de Biden d’obtenir un nouvel accord sur le nucléaire iranien et de continuer à donner l’impression que les attaques israéliennes contre les Palestiniens ont diminué depuis l’offensive israélienne de 11 jours sur Gaza en mai dernier.
Selon un rapport publié par B’Tselem plus tôt cette année, l’occupation israélienne a démoli 295 structures résidentielles palestiniennes dans les territoires occupés en 2021, laissant 895 Palestiniens, dont 463 mineurs, sans abri.
Les militants associatifs disent que le refus de Biden de prendre des mesures pratiques sur la question et d’exercer une pression significative sur le régime israélien, va à l’encontre de ses condamnations publiques contre les méthodes israéliennes.
Dans une déclaration fournie à Intercept, la porte-parole national d’IfNotNow, Morriah Kaplan, a déclaré : « Il est temps pour Biden de faire ce que cinq de ses prédécesseurs, républicains et démocrates, ont fait – utiliser l’aide américaine et la vente d’armes à Israël pour faire pression sur le gouvernement ».
En parallèle, Diana Buttu affirme qu’elle n’est pas choquée par le refus de Biden de pousser Bennett à arrêter les démolitions et l’expansion des colonies. Cependant, elle a exprimé un sentiment d’incrédulité face au refus de la plupart des politiciens démocrates, y compris certains progressistes, de défendre le peuple palestinien.
Elle a déclaré : « En ce qui concerne les démolitions, c’est la partie que je n’ai jamais comprise. J’ai travaillé avec beaucoup de ces familles qui ont vécu avec la peur de la démolition au-dessus de leur tête. C’est leur vie. Ce sont leurs maisons. Cela inflige un véritable traumatisme aux enfants. Le fait qu’Israël n’ait jamais été attaqué sur cette politique est vraiment incroyable. À la place, nous avons des candidats qui se présentent et se comportent comme si c’était normal.
