Législatives: fin de campagne, la participation principal enjeu

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Législatives: fin de campagne, la participation principal enjeu
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La campagne électorale pour les Législatives a pris fin mardi 08 juin à minuit. Le silence électoral s’impose à partir de ce 9 juin et jusqu’au jour du scrutin à savoir le samedi 12 juin.

Le principal enjeu de ces Législatives est incontestablement le taux de participation et le degré d’adhésion populaire à cette démarche. Certains observateurs n’ont pas hésité à affirmer sur les plateaux des médias publics que la participation sera supérieur à 50% alors que le scrutin est rejeté par une partie de l’opposition et le mouvement de contestation populaire.

Plus de 24 millions d’électeurs sont appelés, ce 12 juin, à élire les 407 nouveaux députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) pour un mandat de cinq ans. Ils doivent choisir parmi près de 1.500 listes dont plus de la moitié -fait inédit- se déclarent “indépendantes”.

Avec plus de 13.000 candidats “indépendants”, la future composante de la chambre basse du parlement sera vraisemblablement dominés par des nouveaux arrivants à l’affiliation floue et qui pourraient donner naissance à “la nouvelle majorité” dont veut se doter le chef de l’Etat.

La campagne électorale, démarrée le 20 mai, a beaucoup plus “mobilisé dans l’espace virtuel” que dans l’espace public où les images diffusées par la télévision publique laissaient voir des salles vides aux 3/4 et beaucoup de candidats qui privilégiaient des campagnes de proximité où il est plus aisée de dissimuler le manque d’adhésion affiché aux programmes proposés.

La campagne électorale, faut-il relever, s’est déroulée dans le calme mais sans engouement.

Les manifestations du vendredi qui exprimaient la voix des opposants à cette démarche électorale ont été violemment réprimés et beaucoup arrêtés. Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), les prisons algériennes compte pas moins de 214 détenus d’opinion.

Des Législatives sans la Kabylie?

La plus grande appréhension des autorités reste un scrutin sans la Kabylie. Une nouvelle désaffection des électeurs à Tizi-Ouzou, Bejaïa et Bouira, wilayas traditionnellement frondeuses où la participation a été quasi nulle lors des précédentes Présidentielles de 2019 et du référendum constitutionnel de novembre 2020, mettrait à mal les défenseurs de l'”Algérie nouvelle”.

Cependant, tout porte à croire que la Kabylie boycottera massivement les Législatives d’autant que le Front des forces socialistes (FFS) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), les deux partis qui comptent de larges bases militantes en Kabylie, ne participeront pas à ce scrutin.

Les islamistes en force

Les partis islamistes ont investis en force la bataille électorale décidés à prendre part au scrutin afin de “contribuer à la rupture et au changement souhaités”. Même le parti de Abdallah Djaballah a décidé de participer au scrutin du12 juin. Abderrazak Makri, le président du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), et en dépit des nombreuses debacles qu’c connu son parti, s’est mis à rêver de gouverner. Quant à Bengrina, un dissident du MSP et ancien candidat malheureux à la Présidentielle de 2019, il a promis à ses partisans “une large majorité” à la future assemblée.

Nouveau mode électoral

Ces élections législatives sont organisées dans la cadre de nouvelles dispositions légales. La loi organique relative au régime électoral, modifiée et complétée, instaure un nouveau mode de scrutin: le scrutin de liste ouverte à la proportionnelle avec vote préférentiel sans panachage. Elle se distingue également par rapport aux précédentes par la limitation des mandats parlementaires à deux et « encourage la participation des jeunes à la vie politique ».

Le chef de l’Etat avait annoncé en février dernier la dissolution de l’APN et l’organisation d’élections législatives anticipées, indiquant qu’un changement profond du gouvernement interviendra « en fonction de l’issue de cette échéance ».

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