Pourquoi les Algériens doivent apprendre à économiser chaque goutte d’eau

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Pourquoi les Algériens doivent apprendre à économiser chaque goutte d'eau

L’eau en Algérie : un trésor à préserverIl y a encore quelques années, ouvrir un robinet était un geste anodin, presque automatique. Pourtant, derrière cette apparente abondance, une réalité inquiétante se dessine : en Algérie, la pluie se fait plus rare, les barrages peinent à se remplir, et le pays doit se tourner vers des solutions coûteuses comme le dessalement de l’eau de mer pour assurer l’accès à l’eau potable. Cette ressource précieuse est aujourd’hui menacée, et sa préservation repose sur une prise de conscience collective.

Une pluviométrie en chute libre

Depuis plusieurs années, les précipitations diminuent de manière alarmante, particulièrement sur le littoral. Les experts observent une baisse de 20 à 30 % des pluies par rapport aux moyennes historiques. Résultat : les barrages, souvent à moitié vides, ne suffisent plus à répondre aux besoins, entraînant des coupures d’eau ou des rationnements dans certaines villes.

Pour pallier cette pénurie, l’Algérie mise sur le dessalement de l’eau de mer. De grandes stations de dessalement, capables de produire des millions de litres d’eau potable par jour, ont vu le jour le long des côtes. Le pays prévoit d’investir 5,4 milliards de dollars dans ces infrastructures pour lutter contre le stress hydrique. Une station produisant 100 000 m³ par jour coûte environ 22 millions de dollars par an en fonctionnement. Cependant, ces installations consomment beaucoup d’énergie et leur entretien représente un défi financier. Comme le souligne un responsable de l’Algérienne des Eaux, « chaque litre gaspillé est un litre qu’il faut produire à un coût élevé ».

Le gaspillage, un fléau à combattre

Le gaspillage d’eau reste un problème majeur en Algérie. Les fuites dans les réseaux de distribution, souvent vétustes, entraînent des pertes importantes. Mais les habitudes quotidiennes y contribuent aussi : laisser couler l’eau en se brossant les dents, laver sa voiture au jet ou arroser en pleine journée sont autant de pratiques qui épuisent les réserves. À titre d’exemple, un robinet qui fuit peut gaspiller jusqu’à 35 litres d’eau par jour.

Des solutions à portée de main

Face à ce défi, des gestes simples peuvent faire la différence. Fermer le robinet pendant le brossage des dents ou le savonnage, réparer rapidement les fuites, arroser les plantes tôt le matin ou en soirée pour limiter l’évaporation, réutiliser l’eau de lavage des légumes pour le jardin, ou encore laver sa voiture avec un seau plutôt qu’un tuyau : ces pratiques, si elles sont adoptées à grande échelle, peuvent réduire considérablement la pression sur les ressources hydriques.

Un avenir à construire ensemble

Dans un pays où le climat devient plus aride et la population croît, l’eau est plus que jamais un bien commun à protéger. Chaque goutte économisée compte, et chaque geste responsable est un pas vers un avenir durable. En unissant nos efforts, des foyers aux institutions, nous pouvons garantir que l’eau reste accessible pour tous, aujourd’hui et demain. Alors, relevons le défi : changeons nos habitudes et faisons de l’eau une richesse partagée !

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