Digital African Summit et ICT Maghreb, deux événements numériques importants en Algérie, fusionnent. L’objectif est de créer à terme “un Hub numérique africain” en Algérie. Les deux événements seront réunis pour la première fois à Alger du 23 au 25 avril 2024, au Palais de la Culture Moufdi Zakaria, à Alger.
“Nous croyons à l’idée que l’union fait la force. Cette initiative va bien au-delà de la simple combinaison de deux événements, c’est un projet qui englobe des activités visant à positionner l’Algérie comme un acteur majeur sur l’échiquier numérique africain et mondial. C’est une plateforme unique pour les leaders technologiques, offrant une exposition et des opportunités de collaboration accrues. Il s’agit également de catalyser l’Innovation à travers l’Afrique”, a déclaré Tadjeddine Bachir, directeur du cabinet Tadjeddine & Partners, lors d’une conférence de presse, ce lundi 12 février 2024, à l’hôtel Mariott Bab Ezzouar, à Alger. Cette fusion est qualifiée de stratégique.
Il s’agit, selon lui, de mettre en lumière les avancées réalisées par l’Algérie en termes d’infrastructures de base et de solutions informatiques proposées par les opérateurs TIC “afin de pouvoir exporter ces expertises” vers le continent africain.
“Le projet est ambitieux compte tenu des compétences que nous avons au niveau du Groupement algérien des acteurs du numérique (GAAN) et de l’écosystème algérien qui est assez riche. Nous devons nous battre pour placer l’Algérie et le numérique algérien en Afrique. Nous avons une vision africaine. Pourquoi ne pas réfléchir pour faire de l’Algérie un réel hub numérique en Afrique”, a souligné Madjid Imadalou, organisateur de ICT Maghreb.
“Proposer des solutions technologie concrètes”
Il a salué les efforts fournis par l’Etat en matière de fibres optiques. “Il est nécessaire d’élargir notre réseau et les opportunités, attirer les projets et faire profiter les entreprises algériennes(…) En 2024, nous allons sillonner l’Algérie. On commence par Hassi Messaoud pour l’industrie du gaz et du pétrole, puis Constantine pour les industries pharmaceutiques et enfin l’ouest algérien pour l’industrie automobile pour discuter avec les professionnels et leur proposer des solutions technologie concrètes aux problèmes posés. Ces rencontres sont l’occasion pour les acteurs ICT de décrocher de nouveaux marchés et d’élargir leur impact commercial”, a-t-il déclaré.
Et d’ajouter :”Nous avons pensé aussi à un roadshow africain qui pourra nous servir de tremplin pour arriver à un événement majeur. Nous allons participer à des salons dans des pays de l’Afrique francophone et anglophone en collaboration avec nos représentations diplomatiques et commerciales, comprenant des rencontres B2B avec les acteurs locaux. Il s’agit aussi de nous faire connaître et d’enrichir la base de données”.
Premier ICT Africa à Abidjan
Madjid Imadalou a annoncé l’organisation par les Algériens de la première édition de l’ICT Africa, grand événement ICT (Information and Communication Technology, technologies de l’information et de la communication), à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
“C’est une initiative panafricaine itinérante, conçue pour mettre en lumière les entreprises et les startups innovantes du continent. Chaque édition de cet événement sera accueillie par une capitale africaine différente, offrant une plateforme unique aux talents locaux pour exposer leurs solutions, services et produits novateurs (…) Nous avons aussi pour projet de créer un annuaire des acteurs des ICT africains. Une plateforme qui pourra servir pour des avis d’appels d’offres, etc. Elle se positionne comme le carrefour essentiel pour connecter entreprises, innovateurs et investisseurs, améliorant la visibilité et l’accessibilité des ressources TIC africaines”, a-t-il indiqué.
Il a évoqué aussi le projet de créer le GAFAN (Groupement Africain des acteurs du numérique). Le GAFAN rassemblera les associations et acteurs des technologies des ICT. “Cette initiative ambitieuse vise à devenir le pivot central pour le tissage de liens entre les entreprises, les innovateurs et les investisseurs, augmentant par là même la visibilité et l’accessibilité des compétences et des solutions ICT sur le continent africain. L’annonce sera faite à Alger (en avril 2024)”, a précisé Imadalou.
“Réaliser la souveraineté numérique”
Abdelouahab Gaoua, président du Groupement algérien des acteurs du numérique (GAAN), a précisé, pour sa part, que cette association a été lancée en janvier 2020 avec 6 entreprises dans le but de travailler ensemble dans ce domaine. “Aujourd’hui, nous avons plus de 1500 adhérents, entre entreprises numériques et start ups. Nous sommes une force de proposition et d’exécution. Ces entreprises accompagnent la transformation numérique en Algérie. Nous veillons à mettre en valeur les compétences nationales et à travailler en croyant aux vertus de l’intelligence collective. Il s’agit aussi de développer l’écosystème numérique en Algérie”, a-t-il soutenu. “Notre objectif est d’accompagner le pays pour réaliser la souveraineté numérique et d’avoir un rayonnement au niveau du continent africain. L’Algérie doit avoir le positionnement qu’elle mérite”, a appuyé Abdelouahab Gaoua.
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