Ils n’ont plus le choix. L’Algérie arrive au Maroc avec un poids sur les épaules et une dette à régler. Deux CAN ratées. Zéro victoire. Une sortie par la petite porte au Cameroun, puis en Côte d’Ivoire. Pour une sélection championne d’Afrique en 2019, la chute a été brutale. Et la mémoire du public, longue.
Cette CAN nord-africaine devait être celle du renouveau. Elle doit surtout être celle de la réparation. Car pendant que les favoris ont validé leur premier test, les Verts savent qu’un faux pas les replongerait dans leurs vieux démons. La CAN ne pardonne rien. Encore moins les débuts manqués.
Dans ce genre de tournoi, tout commence par là. Le premier match. Celui qui libère ou enferme. Celui qui donne de l’air ou coupe le souffle. L’Algérie en sait quelque chose. Trop bien. Depuis 2019, elle n’a jamais réussi à lancer sa compétition. Résultat : crispation, doutes, précipitation. Et sortie prématurée.
Cette fois, il faudra être simple. Sérieux. Concentré. Pas brillant à tout prix. Juste efficace. Un bon résultat pour reprendre confiance. Pour se remettre en ordre de marche. Pour rappeler que cette équipe sait encore gagner quand l’enjeu est maximal.
Vladimir Petkovic le sait. Il n’est pas là pour réinventer la CAN. Il est là pour remettre l’Algérie sur ses rails. Avec de la rigueur. De la maîtrise. Et une équipe capable de gérer ses temps faibles. À ce stade, le style importe peu. Le résultat, lui, est déjà vital.
Sur le terrain, les cadres devront répondre présent. Donner le ton. Porter le groupe. Riyad Mahrez en tête. Le capitaine sait ce que représente ce rendez-vous. Pour lui. Pour les autres. Pour un public qui n’a pas oublié les désillusions récentes mais qui attend encore.
Gagner d’entrée ne garantit rien. Mais perdre complique tout. Dans une CAN resserrée, sans temps mort, chaque point compte. Chaque détail pèse.
L’Algérie joue déjà plus qu’un match. Elle joue sa crédibilité. Son image. Et le début de sa réconciliation avec son public.
Il n’est pas encore question de titre. Juste de renouer avec une évidence : pour aller loin en Afrique, il faut d’abord bien commencer.










