“Aida returns : un testament de mémoire, de résilience et une promesse du retour

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“Aida returns”, le dernier chef-d’œuvre de la palestinienne Carol Mansour, a été dévoilé en compétition du film documentaire lors du Festival du Film Méditerranéen à la cinémathèque d’Annaba, offrant une odyssée émotionnelle captivante.

En 1948, Aïda Abboud et sa famille sont arrachées de Jaffa, leur terre natale. À l’âge de 21 ans, elle trouve refuge à Beyrouth, pensant que ce serait temporaire. Mais cette épreuve devient son destin, marquant le début d’un exil sans fin.

À la fin de sa vie, alors qu’elle lutte contre Alzheimer à Montréal, Aïda ne se souvient plus de rien. Il ne reste dans sa mémoire que Jaffa!. À sa mort en 2015, sa fille décide de la ramener ses cendres en Palestine occupée pour qu’elle trouve enfin le repos éternel sur la terre de ses ancêtres. Une expédition émouvante que des amis proches acceptent de faire pour elle. L’ultime voyage commence, mêlant l’histoire personnelle à celle de tout un peuple.

Ce voyage transcende les frontières du temps et de l’espace, évoquant les racines profondes, l’exil déchirant, mais aussi la résilience et l’amour indéfectible de la patrie.

Tanya Habjouka, une photographe basée en Palestine, accepte de les accompagner jusqu’à Jaffa, ville engloutie par l’expansion de Tel-Aviv. Raëda Taha, activiste palestinienne, se joint à elles pour aider Carol, interdite de retour sur la terre de ses ancêtres, à retrouver les traces de son histoire familiale à Jaffa et accompagner les cendres de Aïda sur cette terre.

Au fil des jours, Carol Moussaoui documente leur périple en direct sur son téléphone portable, capturant chaque instant de cette quête poignante.

Leur voyage les conduit finalement à la maison des Abboud, désormais occupée par une famille israélienne. Dans un acte de défi silencieux mais puissant, elles dispersent les cendres d’Aïda au pied de l’arbre le plus ancien, accomplissant ainsi le vœu ultime de sa mère.

Ainsi, dans un geste symbolique de réappropriation, Aida est de retour, hanter la terre qui lui appartient, transcendant l’occupation et affirmant sa présence indomptable au-delà de la mort.

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