Dans un discours émouvant prononcé à l’occasion de son départ de la présidence du Conseil de la Nation, Salah Goudjil a exprimé sa gratitude et sa fierté pour avoir servi l’Algérie dans une période charnière de son histoire. Revenant sur son mandat entamé en avril 2019, il a salué l’essor de l’Algérie nouvelle, tout en réaffirmant son engagement indéfectible pour la mémoire nationale et les idéaux de la Révolution.
Un mandat au service de l’Algérie
Salah Goudjil, président sortant du Conseil de la Nation, a fait ses adieux aux membres de cette institution constitutionnelle, qu’il a dirigée depuis le 9 avril 2019 dans un discours poignant remerciant par la même le Président Abdelmadjid Tebboune pour la confiance accordée, ainsi que les sénateurs pour l’avoir choisi à la tête de la Chambre haute. Ce mandat, a-t-il souligné, lui a offert l’opportunité de poursuivre son engagement au service de la patrie dans un contexte national marqué par le Hirak de 2019, un mouvement pacifique qui a réclamé le changement et l’éradication de la corruption, ouvrant la voie à une Algérie nouvelle.
Goudjil a rappelé que sa présidence a coïncidé avec une phase cruciale de consolidation des institutions et de renforcement de la gouvernance, sous une direction nationale qu’il a qualifiée de « rashid » (éclairée). Il a mis en avant son rôle dans l’exercice des prérogatives constitutionnelles du Parlement, visant à concrétiser les aspirations du peuple et à promouvoir la démocratie à travers une législation adaptée à l’essor du pays.
Un engagement pour la mémoire nationale
Fervent défenseur de la mémoire nationale, Salah Goudjil a fait du Conseil de la Nation une tribune pour transmettre la vérité historique. En tant que moudjahid ayant combattu dans les rangs de l’Armée de libération nationale, il a souligné l’importance de préserver l’héritage de la Révolution de Novembre pour les générations futures. « Transmettre la vérité est une responsabilité des moudjahidine envers la patrie, les martyrs et le message de Novembre », a-t-il déclaré, saluant l’attention particulière portée par le Président Tebboune à la mémoire nationale.
Son discours a également mis en lumière la convergence entre son mandat et l’édification d’une Algérie souveraine, respectée pour ses positions fermes et engagée dans la promotion de la justice sociale et de la paix. Il a exprimé sa fierté d’avoir contribué, à travers le travail législatif du Conseil, à poser les bases d’une gouvernance solide et d’une renaissance nationale.
Un départ empreint de sérénité
Évoquant son parcours, Goudjil a retracé son engagement de jeunesse au sein du Mouvement national, suivi de son combat pour l’indépendance, jusqu’aux responsabilités exercées au sein des institutions de l’État. Il a affirmé quitter son poste avec « la conscience tranquille et le cœur apaisé », louant la collaboration des sénateurs, dont l’unité et l’engagement ont transcendé les divergences politiques. Il a également rendu hommage aux cadres et employés du Conseil pour leur dévouement, soulignant que cette institution forme une « famille » au sein de la grande famille algérienne.
Avec émotion, Goudjil a adressé ses adieux en tant que « père et frère aimant », confiant l’avenir de l’Algérie à ses institutions robustes et à ses « enfants dévoués ». Il a conclu en transmettant l’héritage des martyrs : « Prenez soin de l’Algérie », une injonction qui résonne comme un legs pour les générations actuelles et futures.
