Comme en 2017, le FFS, Front des forces socialistes, participe aux élections locales prévues le 27 novembre 2021.
Youcef Aouchiche, premier secrétaire national du FFS, a qualifié, ce samedi 11 septembre, de stratégique le choix du parti d’opposition de participer aux élections locales anticipées du 27 novembre 2021, après une décision du Conseil national réuni en session extraordinaire vendredi 10 septembre.
« Notre participation est dictée en premier lieu par la responsabilité nationale du parti, son attachement à l’unité et à la souveraineté nationales et à la nécessité de sauvegarder la paix civile et la cohésion sociale. Ces éléments font aujourd’hui l’objet de menaces intérieures et extérieures », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au siège national du parti à Alger.
« Quelle que soit son opposition au système de pouvoir, le FFS n’accepte pas qu’on porte atteinte à notre Etat national et qu’on menace l’unité et la souveraineté de l’Algérie et de son peuple. Quelque soit la partie qui veut toucher à la sécurité nationale et à la stabilité sociale, elle est considérée comme ennemie à la nation, au peuple et au FFS. Il est de notre devoir patriotique de s’opposer à cet ennemi avec détermination », a-t-il poursuivi précisant que l’unité de l’Algérie ne doit faire l’objet d’aucun chantage. Il a indiqué que le FFS s’oppose au pouvoir politique, pas à l’Etat national et ses institutions.
« Aider les gens à prendre conscience de tous les dangers »
Dans sa résolution politique, le Conseil national annonce que le FFS continuera à se battre pacifiquement pour « avorter tous les stratagèmes visant l’atteinte de l’unité du territoire national et de la cohésion populaire ».
Le FFS, selon Youcef Aouchiche, mènera une campagne de persuasion auprès des citoyens.
« Nous allons convaincre tous les Algériens, y compris ceux qui habitent les wilayas de Béjaïa, de Tizi Ouzou, de Sétif, de Boumerdes et de Bordj Bou Arreridj. Les habitants de ces wilayas sont des Algériens qui ont les mêmes aspirations et les mêmes ambitions, partagent les mêmes idées que les autres Algériens et sont nourris par les mêmes valeurs patriotiques à l’exception d’une petite minorité qui cherche à porter atteinte à la stabilité et l’unité du pays », a-t-il détaillé.
La campagne électorale du FFS sera ordinaire
« Après la décision du Conseil national, des citoyens de la Kabylie nous ont contacté pour nous encourager et nous inciter à mener une campagne électorale et aider les gens à prendre conscience de tous les dangers et défis. Nous sommes tenus en tant que parti et en tant que patriotes d’aborder toutes ces questions ».
La participation aux élections locales s’explique aussi, selon le SG du FFS, par la nécessité d’avoir une réelle représentation politique et sociale au niveau de ces régions où le boycott des dernières consultations électorales a été massif. Il a rappelé les bienfaits du militantisme au niveau local dans le but de « construire l’Algérie démocratique et l’État des libertés et du droit ». Le FFS se dit opposé aux partisans des théories du « vide et du chaos ». « Des théories qui ont échoué », a précisé le SG du parti. Le FFS promet de présenter des candidats dans « le plus grand nombre de wilayas » pour confirmer « l’ancrage national » du parti.
« Immobilisme politique »
Le Conseil national du FFS exige l’ouverture d’enquêtes judiciaires « appronfondies » sur le manque d’oxygène médical dans les hôpitaux public durant l’été, sur « l’épisode ténébreux » des incendies de forêts d’août 2021 et sur l’assassinat du jeune Djamel Bensmail à Larba Nath Iraten après un lynchage.
Il appelle à la tenue d’une Convention nationale devant organiser « un dialogue national inclusif » pour aborder les problèmes politiques et économiques actuels.
Le parti dénonce « l’immobilisme politique », « l’autisme du pouvoir », « la chute du pouvoir d’achat des citoyens » et « la paupérisation de larges couches populaires ». Il appelle à des « réformes économiques structurelles », fruit « d’un consensus politique » pour éviter qu’une crise sociale rende plus « complexe » la crise politique. « Il faut entamer un processus graduel du changement du pouvoir pour faire face aux défis tant intérieurs qu’extérieurs. C’est une nécessité qui s’impose à tous les patriotes jaloux de l’avenir de la nation », a estimé Youcef Aouchiche.
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