Dans la nuit de jeudi 12 à vendredi 13 juin 2025, une opération militaire de grande ampleur israël a lancé plusieurs attaques contre des installations nucléaires, bases militaires, et quartiers résidentiels iraniens. L’Iran, qui y a perdu un grand responsable sécuritaire, promet une riposte tandis que Washington, qui était informé de ces attaques, appelle « à la retenue ».
Israël frappe les installations nucléaires iraniennes
L’armée israélienne a annoncé avoir mené des « frappes préventives » contre des cibles « militaires et nucléaires » iraniennes, soupçonnées de participer au développement de l’arme atomique. Une « première phase » de l’opération serait « achevée », selon Tel Aviv.
La principale installation d’enrichissement d’uranium du pays, à Natanz, a été atteinte à plusieurs reprises. « Trois sites militaires dans la province d’Azerbaïdjan de l’Est ont été attaqués par le régime sioniste » rapporte la télévision d’État iranienne qui a diffusé des images de fumée s’échappant d’un des sites.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a indiqué vendredi que les premières frappes sur l’Iran visant les installations de son programme nucléaire avaient été « couronnées de succès ».
Un haut commandant iranien tué
Des explosions ont également été signalées à Téhéran, notamment au centre de commandement des Gardiens de la Révolution. Selon les agences Tasnim et Mehr, « le général de division Hossein Salami, chef du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, est tombé en martyr dans l’attaque du régime israélien. »
Tasnim rapporte également la mort de deux scientifiques du programme nucléaire iranien, Mohammad Mehdi Tehranchi et Fereydoun Abbasi.
Selon l’agence Irna, plusieurs immeubles résidentiels ont été visés à Téhéran. Elle évoque un bilan encore provisoire. « Plusieurs personnes dont des femmes et des enfants sont mortes dans un complexe résidentiel à Téhéran. »
Le trafic aérien a quant à lui été suspendu à l’aéroport international Imam-Khomeini de la capitale iranienne, et les autorités assurent que la défense anti-aérienne du pays reste « opérationnelle à 100 % de sa capacité ».
L’Iran promet une riposte sévère
L’état-major iranien a averti qu’une réponse militaire était inévitable. « Les forces armées répondront certainement à cette attaque sioniste » a déclaré le général Abolfazl Shekarchi, avant d’ajouter qu’« Israël paiera un lourd tribut et doit s’attendre à une réponse forte des forces armées iraniennes. » Le guide suprême iranien menace, de son côté, Israël d’un sort « amer et douloureux » après les frappes sur l’Iran
Côté israélien, le ministre de la Défense, Israël Katz, a prévenu qu’« une attaque de missiles et de drones contre l’État d’Israël et sa population civile est attendue dans un avenir immédiat. »
En prévision, l’espace aérien israélien a été fermé, et un état d’urgence a été déclaré. Les Israéliens ont annoncé que cete agression se poursuivrait « autant de jours qu’il sera nécessaire pour éliminer » la menace du nucléaire iranien.
Les États-Unis appellent à la prudence
Le secrétaire d’État Marco Rubio a assuré que les États-Unis n’étaient pas impliqués dans l’attaque, tout en rappelant que l’Iran ne devait pas cibler les forces ou intérêts américains.
Quelques heures avant les frappes, Donald Trump avait publiquement appelé Israël à ne pas agir militairement, misant encore sur une issue diplomatique.
Sur son réseau TruthSocial, le président américain avait d’ailleurs déclaré que tout son gouvernement avait « reçu pour instruction de négocier avec l’Iran […], mais d’abord ils doivent complètement abandonner l’espoir d’avoir l’arme nucléaire. » Ce à quoi l’Iran répond que « l’enrichissement d’uranium est un droit non négociable ».
La Maison-Blanche a annoncé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité nationale ce vendredi 13 juin à 11 heures, heure de Washington (18 heures GMT).
Les premières réactions internationales
Plusieurs pays ont exprimé leur vive inquiétude face à cette escalade. Le Premier ministre néo-zélandais a dénoncé un « développement dangereux » dans une région déjà instable. La Chine a recommandé à ses ressortissants en Israël de « rester extrêmement vigilants ».
Le chef de l’Onu a lancé par le biais de son porte-parole un appel à la « retenue maximale » tandis que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) annoncer surveiller « de près une situation profondément inquiétante ».
L’Iran reste le seul État non doté de l’arme nucléaire à enrichir l’uranium à 60 %, seuil proche du niveau militaire (90 %) nécessaire pour une bombe.
Les bombardements ont provoqué une onde de choc immédiate sur les marchés. Le cours du pétrole s’est envolé de plus de 6 %, faisant redouter de fortes perturbations sur les approvisionnements d’or noir.