Explorations existentielles : début captivant de la compétition des courts métrages au Festival du Film Méditerranéen d’Annaba

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Explorations existentielles : Début captivant de la compétition des courts métrages à Annaba
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Les amateurs du 7e art étaient au rendez-vous ce 25 avril pour le lancement de la compétition des courts métrages lors du 4ème Festival du Film Méditerranéen d’Annaba. Une matinée cinématographique riche en émotions a eu lieu à la Cinémathèque d’Annaba, où quatre courts métrages ont ouvert la projection des films en compétition de cette catégorie.

Le captivant “Sheets” du réalisateur albanais Evi Gjoni a tenu les spectateurs en haleine pendant 17 minutes. Avec ses gros plans réussis, un son extraordinaire, un sens du détail sans pareil et une histoire poignante, le film explore la vie d’une famille ordinaire dans une lointaine campagne marquée par la migration. Un enfant muet, une famille prête à tout pour le faire parler, et des migrants en quête d’un avenir meilleur, tous témoignent de la résilience humaine dans les situations les plus inattendues.

Le public de la cinémathèque a également eu le plaisir de découvrir le film “Searching for 3000 egyptians pounds” du réalisateur égyptien Hozifa Abdelhalim. Sorti en 2022, ce film raconte l’histoire d’un jeune receveur dans les transports égyptiens qui, tout comme tout adolescent de son âge, rêve d’assister au spectacle de son chanteur préféré, Eminem. Incapable de se procurer un billet avec ses maigres revenus, il décide de parier ses économies au risque de tout perdre. Une radioscopie poignante de la vie en Égypte contemporaine, où la pauvreté et la privation sont monnaie courante.

À l’opposé de cette vision de la réalité, “Hotel Centaur” des réalisateurs grecs Lino Kafidas et Dimitri Kafidas, explore l’absurdité de l’existence à travers les yeux d’un hôtelier désabusé, de son personnel et de ses hôtes. Ce film de 24 minutes explore globalement et dans le détail l’absurdité et la futilité de la vie. Les quêtes ontologiques des personnages du film culminent dans une tragédie existentielle, soulignant que la vie ne fournit souvent pas de réponses faciles.

Cette quête de soi est également exposée par l’Algérien Hamza Choutri dans son court métrage de 30 minutes intitulé “-1”. À travers le thème largement abordé de la Haraga, Choutri explore le mal-être et les aspirations à une vie meilleure, révélant que le bonheur ne réside pas toujours là où on l’attend. Ce jeune ingénieur algérien, vivant à Annaba, se sent désillusionné par sa vie actuelle et rêve, comme beaucoup d’autres, de partir vers une Europe souvent idéalisée par ses pairs. Malgré les tentatives de son personnage pour quitter sa terre natale, symbolisées par l’invention d’une petite machine à téléportation, il réalise que sa quête de bonheur ailleurs se termine toujours par des difficultés encore plus grandes que celles qu’il cherche à fuir.

La compétition des courts métrages est ainsi bien lancée avec cette première sélection d’explorations existentielles. Treize autres courts métrages en compétition restent à découvrir tous les matins à la Cinémathèque d’Annaba.

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