S’il y a une preuve indiscutable que le discours occidental sur les droits de l’homme et la démocratie ne sont que mensonge et manipulation, elle s’affiche aujourd’hui dans la couverture partiale du dernier épisode de la tragédie palestinienne, nourrit impunément par l’état israélien depuis 75 ans.
Y-a-t-il des gens sensés qui croient à la propagande occidentale grossière dans laquelle les rôles de bourreau et victimes sont inversés? Qui des Palestiniens ou des israéliens sont persécutés en permanence? Leurs terres volées, leur liberté confisquée, leurs droits les plus élémentaires bafoués. Sont-ce les Israéliens? NON. Ce sont les Palestiniens. Et leur sort n’intéresse pas la dictature médiatique occidentale qui s’active à l’étouffer en déclenchant de gigantesques opérations de manipulation, comme aujourd’hui pour tromper l’opinion publique internationale et lui faire accepter le génocide en cours à Gaza. Et quoi de mieux qu’une « tuerie » sauvage de bébés pour que la machine de propagande occidentale s’emballe contre les Palestiniens et légitime du même coup tous les crimes odieux de l’état colonial d’Israël dans la bande de Gaza.
Propagande et massacres de bébés
Ce n’est pas la première fois que l’Occident use de cette épouvantable mise en scène de tuerie sauvage de bébés. Rappelons le gros mensonge des couveuses et des bébés jetés au sol par les soldats irakiens. Bien Ficelé par les experts de la propagande, le mensonge qui a coûté 14 millions de dollars, a permis aux États-Unis et leurs alliés de mener leur première guerre du Golfe. L’histoire des couveuses a été montée de toute pièces et racontée par Nayirah, une fausse infirmière qui s’est révélée être la fille de l’ambassadeur du Koweït à Washington. Sa prestation en larmes devant une commission du Congrès des États-Unis a été retransmise rapidement par les télévisions du monde entier faisant basculer l’opinion et triompher les faiseurs de la guerre.
En 2003, les Etats-Unis ont récidivé pour envahir l’Irak. Et c’est à la Tribune du Conseil de sécurité que Colin Powell a menti au monde entier en présentant des faux documents accusant l’Irak de détenir des armes de destruction massive. Bien sûr c’était faux, mais encore une fois la machine médiatique a épouvanté le monde avec la menace des armes chimiques irakiennes. Pour le grand malheur des 2 millions de captifs de la prison à ciel ouvert de Gaza, cela se reproduit avec l’épouvantable histoire des bébés israéliens que le Hamas aurait sauvagement « décapités ». De quoi donner le feu vert occidental au génocide que pratique présentement l’État terroriste d’Israël sur les Palestiniens.
Même les hôpitaux sont bombardés en violation du droit international qui en fait des crimes de guerre. Pourtant, ni l’ONU, ni la CPI, ni les grandes démocraties et leurs ONG des droits de l’Homme ne viennent au secours des victimes. Certes, il y’a quelques dénonciations par-ci, par-là, mais on ne voit pas s’agiter ici, cette main occidentale, qui par ailleurs, est si prompte à condamner et imposer des sanctions. Même que ces supposées démocraties osent violer leurs propres lois en interdisant les manifestations de solidarité avec les Palestiniens. C’est le cas en France où même des députés qui osent demander l’application du droit international contre Israël sont menacés… C’est dire combien ce pays et d’autres comme les USA soutiennent tous les abus de l’État terroriste d’Israël.
Faut-il s’en étonner? À vrai dire, Non. Parce qu’ils sont impliqués collectivement dans la tragédie palestinienne. Ils sont à l’origine de la spoliation des terres palestiniennes au profit du colonisateur israélien pour effacer l’ardoise de l’holocauste qu’ils ont eux-mêmes commis contre la communauté juive durant la 2e guerre mondiale.
La question qui heurte, c’est comment l’humanité peut-elle avoir une mémoire si courte et recommencer les mêmes crimes siècle après siècle. Sans doute qu’il est temps de donner au monde une autre vision que l’unipolaire occidentale. À commencer ici-même sur la Terre palestinienne en imposant immédiatement le droit de ce peuple à disposer d’un État.
C’est la revendication de la plus grande majorité des peuples du monde. Reste à savoir si les BRICS et l’ONU vont prendre leurs responsabilités et mettre un terme à cette tragédie humaine qui dure depuis 75 ans. C’est la grande question.
*Zehira Houfani, écrivaine