Libération de Nabil Mellah : une affaire qui questionne la liberté d’entreprendre en Algérie

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Libération de Nabil Mellah : une affaire qui questionne la liberté d'entreprendre en Algérie
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Ce 8 mai 2025, Nabil Mellah, directeur général des laboratoires pharmaceutiques Merinal, a recouvré la liberté après quatre ans d’incarcération. Condamné le 31 juillet 2022 par le tribunal de Sidi M’hamed à quatre ans de prison ferme pour des accusations de blanchiment d’argent et de mouvements illégaux de capitaux, une peine confirmée en appel le 4 décembre 2022, il avait été arrêté le 6 mai 2021. Sa libération marque la fin d’une affaire controversée qui a suscité un vif débat sur la liberté d’entreprendre en Algérie.

L’affaire Mellah a débuté lorsque Vapropharm, filiale de Merinal, a été accusée par le ministère de l’Industrie pharmaceutique d’avoir importé et commercialisé un médicament à perte, entraînant une plainte pour des pratiques financières présumées irrégulières. La défense de Nabil Mellah a vigoureusement contesté ces allégations, affirmant que les transactions respectaient les réglementations en vigueur et que les pertes avaient été compensées par le fournisseur. Des éléments probants, tels qu’une expertise judiciaire et un document de la Banque d’Algérie, ont été présentés pour étayer ces arguments, mais ils n’ont pas été pris en compte par le tribunal, selon les avocats de Mellah.

Cette condamnation a été largement perçue comme une injustice par de nombreux observateurs. Certains ont même qualifié l’affaire de « kafkaïenne » pointant du doigt l’opacité de l’affaire et l’absence de prise en compte des preuves de la défense, alimentant les soupçons d’un règlement de comptes visant un entrepreneur influent sur le marché pharmaceutique.

La libération de Nabil Mellah intervient dans un contexte où les pouvoirs publics multiplient les appels pour inciter les investisseurs à faire preuve de créativité. Son cas a mis en lumière les obstacles auxquels sont confrontés les entrepreneurs et les acteurs de la société civile dans un environnement complexe. Alors que Mellah retrouve la liberté, son affaire continue de nourrir les débats sur la nécessité de réformes essentielles au développement économique et social du pays.

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