L’orientation africaine de la politique économique de l’Algérie: renforcement de l’engagement de l’Etat et encouragement aux entreprises

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L’orientation africaine de la politique économique de l’Algérie: renforcement de l’engagement de l’Etat et encouragement aux entreprises
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Mettre à profit  l’atout entrepreneurial pour apporter plus de dynamique à la traditionnelle et solide coopération avec ses voisins africains, tel est l’ingrédient nouveau que l’Algérie compte mettre à contribution dans sa politique. Le terrain est déjà balisé avec la finalisation de la route transsaharienne et sera encore plus renforcé avec la création de nouvelles zones franches.

L’objectif est clairement affiché: renforcer les liens économiques et commerciaux avec nos voisins du sud, contribuer à une plus grande intégration économique du continent. Pour cela, l’Algérie œuvre à insuffler une  nouvelle dynamique à la politique économique extérieure. Des annonces importantes ont été faites par l’Algérie lors de la  41e réunion du Comité d’orientation des chefs d’État et de Gouvernement du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) tenue en février dernier, des annonces majeures ont été faites à cette occasion pour confirmer l’engagement plus fort que jamais de l’Algérie à développer les relations économiques intra-continent.

Le président Abdelmadjid Tebboune a en effet annoncé un projet de création de zones franches avec cinq pays voisins de l’Algérie. Le projet a déjà pris un tour concret avec la Mauritanie. Le 22 février 2024, le chef de l’Etat algérien et  président de la République islamique de Mauritanie, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, ont procédé, à la pose de la première pierre du projet de réalisation de la zone de libre-échange entre les deux pays. Cette initiative sera suivie par des projets similaires avec les pays du Sahel (Mali, Niger…) ainsi que la Tunisie et la Libye.

Ces zones franches constituent un cadre précieux pour l’engagement des entreprises algériennes avec à la clé la conclusion de joint-ventures. L’engagement traditionnel de l’Etat dans la coopération avec les pays voisins devra être ainsi soutenu par une présence beaucoup plus affirmée des entreprises publiques et privées algériennes. Plus que jamais, il est nécessaire d’encourager une orientation continentale de la politique économique du pays. Dans un monde qui connaît des mutations géopolitiques et économiques, l’intégration économique entre les pays de l’Afrique est un atout majeur.

Avec 1,2 milliard d’habitants, l’Afrique représente un marché potentiel immense pour les entreprises algériennes. Le continent est également un atout pour réaliser la diversification tant souhaitée de l’économie du pays et réduire sa dépendance aux hydrocarbures. 

L’objectif est d’accélérer de manière plus efficace les processus d’intégration économique régionaux et sous-régions en Afrique en mettant un accent particulier sur le renforcement des partenariats Public/Privé, l’exploitation rationnelle des ressources nationales, et le recours à des fonds régionaux et internationaux pour le développement des infrastructures.

Une attention particulière est portée sur l’amélioration des réseaux régionaux de production et de commerce, ainsi que sur la promotion du rôle du secteur industriel. L’Algérie a affirmé son intérêt majeur pour l’investissement dans les infrastructures de base, avec des projets d’envergure à dimension continentale.

Parmi ces projets figurent la route transsaharienne reliant six pays africains, la route reliant Tindouf à Zouerate en Mauritanie, la dorsale transsaharienne à fibre optique, le gazoduc transsaharien et le développement du réseau de transport ferroviaire sur tout le territoire national, avec la possibilité d’extension vers les pays voisins. Des appels ont également été lancés pour mobiliser des ressources humaines, techniques et financières afin de réaliser les principaux projets continentaux inscrits au titre de l’agenda africain de développement à l’horizon 2063. 

Si l’Etat algérien maintient et renforce ses engagements, la mise à contribution des entreprises privées est un atout majeur pour rendre la coopération encore plus dynamique et plus diversifiée. 

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