Depuis son entrée officielle dans le programme de commerce guidé de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (ZLECAf), l’Algérie montre un intérêt croissant à renforcer les échanges commerciaux sur le continent.
L’Algérie a lancé diverses initiatives pour accroître le commerce intra-africain, y compris un ambitieux projet de création d’une zone franche en partenariat avec cinq autres pays africains.
Ce projet, présenté lors de la 41e réunion du Comité d’orientation des chefs d’État et de gouvernement du NEPAD, vise à établir une zone franche avec la Mauritanie, la Tunisie, la Libye, le Mali et le Niger. La première étape était le lancement d’une collaboration avec la Mauritanie avant de s’étendre aux autres pays partenaires.
L’Algérie considère cette zone franche comme un outil crucial pour atteindre les objectifs d’intégration économique et de développement continental. Pour sa mise en œuvre, le pays prévoit de développer des infrastructures adaptées et de semer la vie le long de ses routes qui transformeront les déserts en lieux de vie par le biais de partenariats publics-privés, ainsi que par l’amélioration des réseaux régionaux de production et de commerce existants.
En participant à plusieurs projets d’infrastructures transnationales, l’Algérie joue un rôle clé dans le développement économique régional. Ses projets, tels que la dorsale transsaharienne à fibre optique et le gazoduc transsaharien, illustrent son engagement envers l’intégration régionale et la connectivité économique.
Néanmoins, les défis sécuritaires au Mali et au Niger ont entravé l’accès de l’Algérie aux marchés ouest-africains. Pour contourner ces obstacles, le pays mise sur des partenariats régionaux avec la Mauritanie, qui, en raison de sa proximité avec le Sénégal, offre une opportunité pour accéder aux marchés ouest-africains via le fleuve Sénégal.
La route transsaharienne, projet majeur de connectivité routière intercontinentale actuellement en cours de finalisation, devrait renforcer les échanges commerciaux entre les six pays qu’elle traverse (la Tunisie, l’Algérie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Nigeria). Avec le soutien de la Banque africaine de développement, ce projet témoigne de l’engagement de l’Algérie envers l’intégration économique et la prospérité partagée sur le continent.”