Propos sur les féminisme et de la pratique picturale

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Propos sur les féminisme et de la pratique picturale
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Après la déflagration qu’a été dans le monde le mouvement Me too, il nous faut interroger le monde l’art, pas seulement à cause des artistes féminines occultées, ignorées et leurs côtes sous estimées sur le marché de l’art, mais aussi à propos de nos pratiques artistiques, nous interroger sur notre propre reproduction des codes du machisme et du virilisme . Cette absorption du patriarcat dans la production picturale passe par deux voies :

le sujet :
–  L’intime soi disant caractéristiques des femmes créatrices que l’on retrouve en littérature dans l’auto fiction, la sur valorisation de la maternité,..
La forme matérielle, la surface et le support
– Le grand format si prisé par les galeries et le marché de l’art occidental devenu aujourd’hui mondial .
Ors il y a plusieurs manière de soumettre, de dominer (tenter) le monde : nier l’histoire de l’art d’un peuple, contraindre  l’espace d’expression d’un-e  artiste mais aussi choisir un format qui définit celui qui contemple comme inférieur, autrefois il s’agissait de Dieu qui parlait à ses sujets à la verticale, aujourd’hui c’est l’homme occidental .
 
De tous temps on a voulu impressionner, dominer, celui, celle qui regarde; montrer son pouvoir et sa gloire dans les église catholiques ou orthodoxes, dans l’architecture musulmane et dans les peintures ou fresques qui s’y exposent. 
Dans la période plus contemporaine les musées ont remplacés les églises .
Arrivés en force à l’Exposition universelle de 1867 les artistes américains susciteront le mépris des critiques français. Ils seront humiliés. En effet jusqu’à la seconde guerre mondiale, Paris était la capitale internationale de l’art.

Ce n’est qu’après 1945 que New York prendra la place . En effet à l’Exposition universelle de 1889 les peintres américains prendront leur revanche, non sans avoir auparavant été formés en France, en Italie, en Grande Bretagne, en Allemagne . Les critiques  d’art européens parleront de la naissance d’une école américaine .

 

Cette revanche se fera en adoptant un format différent, géant, qui rappèlera au monde à la fois leurs grands espaces mais surtout leur volonté de domination du monde avec le  soft power qui l’accompagnera .

C’est aussi à ce moment que se constitueront aux USA, les grandes fortunes, les empires industriels grâce à l’exploitation de l’acier, du pétrole et, avec viendra un désir de notabilité bourgeoise. C’est alors que les nouveaux milliardaires voudront un statut social « aristocratiques » ils commenceront ainsi à acquérir des oeuvres afin de constituer des collections privées, puis construire des musées pour valoriser celles-ci. Ainsi est né le premier MoMa. 

Dés la deuxième guerre mondiale, certains artistes aspirant à la vente de leurs oeuvres seront tenues d’adopter le grand format conforme aux besoins du marché de l’art américain .
Ainsi la question du grand format est un besoin du marché de l’art et du capitalisme
américain au départ si on fait abstraction des oeuvres anciennes dans le monde occidental destinées aux églises et à célébrer Jésus et ses apôtres.
 

Il en sera ainsi fini des conversations intimes avec celle ou celui qui regarde une oeuvre, on rentrer alors dans un rapport de domination en même temps que la puissance des musées, adossée au marché de l’art  s’accroit .

Les hommes dans leurs ateliers ou chambres de bonne, les femmes souvent dans leurs cuisines, dans un coin du salon, trés rarement dans un atelier, oeuvrent à leurs créations dans des sociétés souvent hostiles à ce qui fait leurs identités genrées . Elles y parlent d’elles à l’abri de toutes pressions dans des formats adaptés à leurs lieux de création . pour la beauté du monde dont nous avons un besoin urgent sauf à rester un nuage de printemps sur des sols arides .
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