Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a indiqué dimanche que 11 millions d’Algériens avaient été vaccinés à ce jour, écartant tout éventuel recours à la vaccination obligatoire dans le futur.
S’exprimant lors d’une entrevue avec des représentants de la presse nationale, le Président Tebboune a fait savoir que la vaccination avait touché jusqu’à présent « 11 millions d’Algériens », sachant que le nombre de la population ciblée pour atteindre l’immunité collective vacille entre 25 et 30 millions d’habitants.
Concernant la capitale, il a estimé qu »‘avec la vaccination de 2,5 millions d’habitants, on aura atteint l’objectif fixé », en ce sens que le nombre total des Algérois avoisine les 4,5 millions de citoyens.
Et de déplorer que l’Algérie est loin d’atteindre l’immunité collective à laquelle nous aspirons, en raison du recul relatif de la cadence de vaccination qui avait connu « une cadence accélérée » au début de l’opération.
Dans le même contexte, le chef de l’Etat a écarté le recours à la vaccination obligatoire qui, selon lui, « n’est pas très utile », l’important étant d’assimiler la nécessité de la vaccination, « seul garant » pour riposter à la pandémie, indiquant que, lui personnellement, s’est fait vacciner à l’instar de beaucoup de citoyens.
Le Président Tebboune a imputé, dans ce cadre, les raisons à l’origine de la baisse de la vaccination « aux rumeurs qui circulent au détriment des données scientifiques et des faits logiques », en vue d »entretenir chez les citoyens un sentiment de peur quant à l’apparition d’effets indésirables du vaccin ».
Interrogé sur les auteurs de ces rumeurs, le Président Tebboune dira « tout est possible, mais je ne voudrais pas verser dans le complotisme ».
L’efficacité du vaccin est prouvée scientifiquement et « dès le début, nous avons insisté sur le vaccin comme solution », a mis en avant le Chef de l’Etat, ajoutant qu' »il est inconcevable de refuser le vaccin maintenant qu’il est disponible ».
Rappelant que l’Algérie avait importé le vaccin en quantité suffisante et qu’elle le produisait actuellement, le chef de l’Etat a soutenu que « tout un chacun devrait répondre à l’appel de l’Etat pour la vaccination, car il s’agit là de la santé publique ». Mettant en garde contre les effets de cette réticence, le Président n’a pas écarté la possibilité de voir un autre variant apparaitre « si nous continuons à agir ainsi ».
Le Président Tebboune a relevé, dans ce sens, l’impact de cette réticence sur les avancées réalisées telles que l’ouverture de l’espace aérien, la liberté de circulation entre les wilayas et autres ».