La qualification de la Mauritanie au détriment de l’Algérie a créé une grande sensation dans cette CAN. Une performance qui confirme l’avancée des nations considérées comme de moindre envergure. La Guinée équatoriale qui a traumatisé la Côte d’Ivoire dans son antre introduisant le doute chez les fans même avec une qualification sur le fil après une longue attente.
Le Cap Vert qui aura réussi à dominer avec l’art et la manière son groupe composé, excusez du peu, de l’Égypte et du Ghana qui totalisent pas moins de 11 CAN à eux deux. L’Angola, la Namibie, la Guinée, ont créé l’exploit renvoyant les « favoris » à leurs chères études. Cette tendance manifeste est observée depuis plusieurs éditions de la CAN. Le niveau des équipes africaines tend à se rapprocher, et les techniciens les plus perspicaces répétaient déjà à l’envie qu’il n’y a plus de “petites équipes”. Les équipes considérées comme “modestes” ont, encore une fois, majoritairement brillé lors de ce premier tour de la CAN ivoirienne, préfigurant indéniablement un changement de paradigme dans les années à venir.
Les outsiders écrivent une nouvelle histoire du football africain. Cette évolution est d’autant plus remarquable qu’elle émane de nations peu peuplées et dépourvues de moyens importants. Cependant, la passion inébranlable pour le football en Afrique est une source constante d’exaltation, et qui donne un résultat lorsqu’elle est combinée à un travail assidu et une stratégie.
La CAN version Côte d’Ivoire (tout comme celle du Cameroun) a encore souris aux équipes considérées comme “petites” en termes de palmarès. Sur le terrain, la prestation de ces formations “modestes” aura été infiniment plus gratifiante, laissant perplexe l’observateur le plus orthodoxe. Jouant sans complexe face aux “favoris” de la compétition et flirtant avec l’exploit extraordinaire, la CAN s’est transformée en une compétition malicieuse au cours de la dernière décennie. Il n’y a plus d’équipes modestes, et les outsiders n’acceptent plus de jouer le rôle peu enviable d’améliorateurs de goal-average pour les “grands” venus en conquérants. Ces nations, qui savourent encore des exploits retentissants, ont encore soif de succès. A la veille des huitièmes de finale les paris sont ouverts. Les présumés favoris sont avertit.
