Le coup d’envoi du 14ème Festival national du théâtre universitaire a été donné dans la soirée du mercredi 17 avril au Théâtre régional de Sidi Bel Abbès (TRS). Ce festival était à l’arrêt depuis plusieurs années.
Le festival, organisé par l’université Djillali Liabes de Sidi Bel Abbès, porte le nom de Mahieddine Bouzid pour l’édition de cette année. La manifestation a commencé, en matinée, par une course à pied entre le campus universitaire et le lac Sidi Mohamed Benali, et en après midi, par une parade des troupes participantes au niveau de la place du 1er novembre 1954, en face de la bâtisse qui abrite le TRS.
“Le festival se déroule jusqu’au 23 avril avec la participation de 10 troupes venues de plusieurs wilayas. Les spectacles ont été sélectionnés par un comité spécialisé. Nous avons prévu cinq spectacles en hors compétition qui seront présentés dans les résidences universitaires. Il faut noter que le festival national du théâtre universitaire reprend après plus de six ans d’arrêt. La dernière édition a été organisée à Sétif en 2018”, a déclaré Bouziani Merahi, recteur de l’université de Sidi Bel Abbès.
Samir Chibani, wali de Sidi Bel Abbès, et des cadres des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de la Culture et des Arts ont assisté à la cérémonie d’ouverture.
Smail Inzaren, commissaire sortant du festival et actuel directeur de l’organisation et de la distribution de la production artistique et culturelle au ministère de la Culture et des Arts, a rappelé que cette manifestation dédiée au théâtre universitaire existe depuis vingt-quatre ans, marquée par des arrêts.
Un hommage rendu à plus de 150 artistes
“Après des débuts dans les années 1970, des troupes théâtrales universitaires ont été créées au cours des années 1980 et 1990 notamment à Oran, à Sidi Bel Abbès, à Alger, à Batna et à Biskra. La première édition du festival national du théâtre universitaire a été organisée en avril 2000 à Batna. Le théâtre universitaire s’est appuyé sur les actes volontaires d’enseignants et d’artistes. Ils se sont tous engagés pour l’instituer et permettre son existence”, a-t-il déclaré lors de la cérémonie d’ouverture.
Il a cité Salah Lembarkia, Ahmed Hamoumi, Hakima Farah et Nacer Salim. “Durant les 13 précédentes éditions du festival, nous avons rendu hommage à plus de 150 artistes. Il existe une liste de plus de 500 noms d’amis du théâtre universitaire. Actuellement, nous sommes en période de relance du festival après des années d’arrêt”, a souligné Smail Smail Inzaren.
Il a salué “la bonne coordination” entre les secteurs de l’Enseignement supérieur et de la Culture pour la tenue du festival et il a parlé du projet المسرح في رحاب الجامعة (le théâtre au sein de l’université), lancé par les deux ministère début février 2024. Un projet qui consiste en la création de 115 ateliers de formation aux arts du théâtre au sein des campus et résidences universitaires au niveau national.
Le nouveau commissaire du festival Azzeddine Rebiga, directeur-adjoint de l’action au milieu universitaire au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a précisé que vingt spectacles ont été proposés pour participer à la compétition de 14ème édition du festival.
Makhlouf Boukrouh, président du jury
“Le théâtre ne mourra pas tant qu’il est porté dans le cœur de nos étudiants. En plus de la compétition, nous avons prévu des ateliers de formation sur l’actorat et sur l’écriture dramatique au niveau du campus de Sidi Bel Abbès. Le but du festival est de rassembler des étudiants de toute l’Algérie”, a-t-il dit.
Il a annoncé que l’universitaire et chercheur Makhlouf Boukrouh préside le jury. Les spectacles en compétition sont : “Makbla el masrah” (Mostaganem), “Hafal zafaf (Constantine), “Philophobie” (Oran), “Mona Lisa” ( Bordj Bou Arreridj), “Thirga” (Bouira), “El mouhim” (Sidi Bel Abbès), “El hissar” (Adrar), “El arwah al dhala” (Khenchela), “Qors el chams”(Constantine), “Barzakh” (Batna). Les spectacles sont suivis par des débats critiques au niveau du TRS et du campus universitaire. Des enseignants ont été sollicités pour suivre les spectacles et les analyser en présence de leurs concepteurs.
“Houa ou Hia” (Lui et elle), une nouvelle pièce produite par le Théâtre régional Abdelkader Alloula d’Oran (TRO), a été présentée lors de la cérémonie d’ouverture. Écrite par Abdelkader Belkaroui, la pièce est mise en scène par Abdenour Issad. C’est l’histoire d’un couple (Djahid Dine El hanani et Houria Zaouche) face à la peur et l’imprévu. C’est aussi l’histoire d’un duo, une infirmière (Nassima Farida Zabchi), et un mercenaire (Ahmed Aouni), qui se disputent sur le sens de la vie, de la mort et de l’amour.
