Les services de la sûreté nationale ont procédé au démantèlement d’un groupe appartenant au MAK, mouvement classé parmi les organisations terroristes par le Haut conseil de sécurité (HCS) en Algérie.
Selon un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), rendu public ce mercredi 13 octobre, le groupe qualifié de criminel a été démantelé au cours de cette semaine. « Le groupe appartient à l’organisation terroriste MAK et active au niveau des wilayas de Tizi Ouzou, de Béjaïa et de Bouira », est-il précisé.
De même source, on apprend que 17 suspects ont été arrêtés. « Ils étaient en train de préparer des opérations armées touchant à la sécurité du pays et à l’unité nationale avec la complicité de parties internes ayant une obédience séparatiste », est-il encore indiqué.
« En contact permanent avec des parties étrangères »
La DGSN annonce avoir des preuves numériques et précise que les aveux des mis en cause lors de l’enquête préliminaire « ont démontré que les membres de ce groupe terroriste étaient en contact permanent avec des parties étrangères via l’espace cybernétique ». Des aveux ont été diffusés par l’ENTV après son journal du soir, mercerdi.
« Le groupe activait sous couvert d’associations et d’organisations de la société civile implantées au sein de l’entité sioniste et dans un Etat nord africain », est-il indiqué dans le communiqué de la DGSN.
« Les opérations de perquisition des domiciles des mis en cause, effectuées sous la supervision des autorités judiciaires compétentes, ont permis la saisie de documents prouvant des contacts permanents avec les institutions de l’entité sioniste, des armes et matériels de guerre, des emblèmes et des tracts de propagande appartenant à l’organisation terroriste MAK », est-il ajouté.
L’Algérie, qui a émis un mandat d’arrêt international contre le chef du MAK Ferhat Mehenni, a accusé ce mouvement d’avoir des liens avec le Maroc. Le MAK et le Maroc ont été publiquement accusés d’avoir provoqué des incendies de forêts en Kabylie et dans d’autres wilayas durant le mois d’août 2021, considéré comme un acte de sabotage.
Lors d’une rencontre avec le presse, dimanche 10 octobre 2021, le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé que l’Algérie exige l’extradition de Ferhat Mehenni.
« Nous demandons le chef de file des terroristes du MAK. Il faut qu’il nous soit livré. C’est un terroriste. Nous avons des preuves pour la collecte de fonds pour l’achat d’armes en Algérie. Ce n’est pas du terrorisme cela? », s’est interrogé le chef de l’Etat.
Il a rappelé que Ferhat Mehenni a demandé par le passé à ses partisans de s’armer « avec la bénédiction du pays où il a trouvé refuge ». Le chef du MAK est actuellement établi à Paris.