La garde à vue de Kenza Khattou est une “violation du droit”, dénonce Radio M

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Kenza Khattou
La garde à vue de Kenza Khattou est une "violation du droit", dénonce Radio M
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Dans un communiqué de presse, la rédaction de Radio M a réagi à l’interpellation de sa journaliste, Kenza Khattou lors du 117e vendredi du Hirak à Alger. Le média dénonce un “acharnement” contre la journaliste, placée en garde à vue, affirmant être mobilisé avec les confrères de la presse pour sa libération.

Plusieurs journalistes ont été arrêtés durant la marche du vendredi 14 mai 2021, à l’image Khaled Drareni, Djaafar Kheloufi, Mustapha Bestami, Larbi Lounes, Souhil Baghdadi, Sami Kharoum ou encore Hakim Hammiche. D’autres, à l’image de Lynda Abbou, ont été empêchés de se diriger vers la rue Asla Hocine, où se rencontrent habituellement les manifestants venant de la rue Didouche vecceux venant de Bab El Oued. Ils ont été obligés de rester au boulevard Mohamed V avant d’être maintenus devant le 3e commissariat pour une vérification.

La journaliste Kenza Khattou a été interpellée peu après le début de la marche, près de la Faculté centrale, peu avant la rue Abdelkrim Khattabi.

Kenza Khattou a subi d’un traitement spécial”, déclare Radio M. “Elle a été transférée dans une voiture banalisée et gardée au secret toute la journée. Le procureur de la république a jugé nécessaire de la maintenir en garde à vue, en perspective de sa présentation au parquet ce dimanche 16 mai“, rappelle-t-on.

Pour Radio M, rien ne peut justifier cette grave décision. Kenza Khettou a été arrêtée dans l’exercice de sa mission de journaliste. Elle a été victime de brutalités au moment de son interpellation à proximité de la station de métro Tafourah sur le parcours habituel des marches du vendredi”, poursuit le même média. “Comment expliquer cet acharnement sur cette journaliste en particulier si ce n’est pour justifier à posteriori le traitement dégradant qu’elle a du subir au moment de son interpellation ? Nous ne disposons pas d’éléments sur les raisons pour lesquelles Kenza Khattou a été placée en garde à vue”.

Le site d’information et webradio dit “refuser de penser à ce stade de cette affaire, que cet acharnement est lié à son appartenance à la rédaction de RadioM, média électronique cible de pressions multiformes pour le pousser à abandonner son positionnement éditorial indépendant, sa couverture du Hirak et de toutes les actualités, et son offre d’espace de débats politiques libres”. Ce serait, dans ce cas là, une circonstance aggravante de cette violation du droit qui fait qu’une journaliste qui offre toutes les garanties à la justice est privée de sa liberté, dans une affaire liée à l’exercice de sa profession”.

“La direction de Radio M est en relation avec le collectif des avocats en défense des détenus d’opinion afin d’assurer la défense qu’il convient de Kenza Khattou”. Le communiqué fait savoir que l’avocate Me Zoubida Assoul, s’est rendue au lieu de la garde à vue, dévoilé aujourd’hui, et s’est vu refuser le droit de visite avant la fin des 48 heures, de même que les membres de la famille de Kenza”.

Radio M “se tient avec l’ensemble des équipes rédactionnelles et les confrères de la presse, mobilisée pour la libération de Kenza Khattou et pour le rétablissement de la liberté d’exercice du journalisme, bafoué également par l’incarcération du journaliste de Liberté Rabah Kareche à Tamanrasset.”

L’intimidation et le harcèlement des journalistes n’empêchera pas les images des algériens en marche de continuer à témoigner de ce qui se déroule dans l’espace public. Il est temps que cette dérive qui vise à bâillonner par les pires recours, les journalistes, cesse et que la raison du droit revienne. Khenza Khattou n’est pas une criminelle et n’a rien à faire dans un commissariat de police durant 48 heures. Libérez la“, conclut Radio M.

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