L’attente interminable, depuis ce vendredi matin, de 600 passagers du ferry Nouris Elbahr, de la compagnie algérienne éponyme, se retrouvent immobilisés dans le port de Marseille en France. Leur départ prévu pour Alger le 13 décembre est suspendu par les autorités maritimes françaises, révélant une situation de blocage qui s’éternise.
En cause : un désaccord administratif entre la France et l’Espagne concernant un certificat de conformité du navire et de son équipage. Ce document, délivré par l’Espagne, autorise théoriquement le ferry à naviguer pendant six mois à partir de fin octobre. Pourtant, les autorités françaises contestent cette validité et procèdent actuellement à des contrôles approfondis sur le navire.
La situation vire à l’absurde pour le personnel de bord. « Six mois, c’est la règle. Un contrôle en octobre et un autre le 13 décembre ? Je n’ai jamais vu ça de ma vie de commandant. C’est illégal ! » s’insurge, auprès de la télévision française BFMTV Marseille, le responsable général Europe de la compagnie Nouris Elbahr.
Les passagers, eux, paient le prix fort de ce bras de fer administratif. Contraints de rester à bord depuis plusieurs heures, ils doivent gérer cette attente sans réelle perspective de départ. Pire encore : si la situation perdure, aucun hébergement alternatif ne leur est proposé. Ils devront trouver eux-mêmes un lieu où loger, à leurs propres frais.
Une impasse qui, pour beaucoup, symbolise un désintérêt inquiétant pour les conditions humaines dans ces conflits bureaucratiques.
