L’Algérie propose que le Sommet arabe d’Alger du 1 et 2 novembre adopte une position de soutien pour l’accord de réconciliation entre factions palestiniennes scellé à Alger le 13 octobre 2022.
“L’accord est historique. Il va dans le sens de la reconstruction de l’unité palestinienne. Nous souhaitons que cet accord soit respecté, qu’il donne des résultats et que tout le monde se conforme aux échéances prévues dans ce document. Il s’agit de reconstruire l’OLP avec toutes ses structures et de revenir au processus électoral démocratique”, a déclaré Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères, lors d’une interview accordée à la chaîne Al Haddath, diffusée lundi 31 octobre.
“Nous souhaitons un soutien politique et diplomatique arabe. Des pays arabes ont déjà annoncé leur soutien à l’accord de réconciliation entre Palestiniens. Un comité spécial sera dégagé après le sommet pour suivre et accompagner les frères palestiniens dans l’application de “La Déclaration d’Alger” sur la réconciliation nationale palestinienne. Il faut également un soutien économique pour alléger les souffrances du peuple palestiniens dans les territoires occupés. Il s’agit aussi d’appuyer les institutions de l’Etat palestiniens”, a ajouté le chef de la diplomatie algérienne.
Relance de l’Initiative arabe de paix“
L’action arabe commune doit se concentrer de nouveau sur la relance de l’Initiative arabe de paix adoptée au sommet arabe de Beyrouth en 2002 (à l’initiative de Riad). Cela nous permettra en tant qu’arabes de récupérer l’initiative et de s’adresser à la communauté internationale avec un langage responsable fort en disant que nous sommes favorables à la paix. La balle restera alors dans l’autre camp”, a-t-il souligné. L’Initiative arabe de paix sera à l’ordre du jour du sommet arabe d’Alger.
Ramtane Lamamra a, lors d’une conférence de presse, lundi 31 octobre au soir, au Centre international des conférences (CIC), souligné que la question palestinienne est inscrite à l’ordre du jour du sommet. “C’est une question qui rencontre le consensus”, a-t-il dit. Il a précisé que l’Algérie apporte son soutien aux Palestiniens “sans faire trop de bruit” ou de donner des détails “sur l’importance de l’aide apportée”.
“Une partie de l’immense richesse du monde arabe doit être orientée vers certains peuples arabes qui sont dans le besoin. Il ne s’agit pas uniquement de l’assistance humanitaire en cas de catastrophes naturelles, mais d’appui pour construire des économies créatrices d’emplois et de richesses”, a-t-il noté.
Il a rappelé, lors de l’interview à El Haddath, l’annonce faite à l’ONU par le président Mahmoud Abbas pour que la Palestine soit un Etat membre “à part entière” de l’organisation onusienne.
Le président Abdelmadjid Tebboune a déclaré, lors d’une interview accordée à l’Agence de presse qatarie (QNA), lundi 31 octobre, que de “tout temps, la question palestinienne était une cause centrale pour l’Algérie”. Il a plaidé pour que cette question soit replacée “au cœur des priorités aux niveaux arabe et international”.
