Syrie : les factions armées avancent vers Homs et se rapprochent de Damas

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Syrie : les factions armées avancent vers Homs et se rapprochent de Damas
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Les groupes armés syriens poursuivent leur offensive fulgurante après avoir capturé Alep et Hama face à la faible résistance des forces gouvernementales.

Des milliers de personnes ont fui la ville de Homs, dans le centre de la Syrie, alors que les insurgés poursuivent leur offensive vers la capitale du pays, Damas, dans le but de renverser le président Bachar al-Assad.

L’avancée fulgurante du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) l’a déjà vu s’emparer d’Alep et de Hama face à une résistance minime, voire inexistante, des forces gouvernementales.

Le groupe HTS a promis de s’emparer de Homs et de marcher ensuite sur Damas, le siège du pouvoir de Bachar al-Assad.

La ville de Homs, dont certaines parties ont été contrôlées par les insurgés jusqu’en 2014, se trouve dans une zone stratégique entre Damas et les provinces côtières de Lattaquié et de Tartous, où Bachar al-Assad jouit toujours d’un large soutien.

Les insurgés se sont emparés des villes centrales de Rastan et Talbiseh, à seulement cinq kilomètres de Homs, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), basé au Royaume-Uni, qui surveille la guerre pour l’opposition.

« La bataille de Homs est la mère de toutes les batailles et décidera qui dirigera la Syrie », affirme Rami Abdurrahman, chef de l’Observatoire.

La radio pro-gouvernementale Sham FM a quant à elle annoncé que les insurgés étaient entrés dans Rastan et Talbiseh sans rencontrer de résistance.

Dans une déclaration rapportée par l’agence de presse gouvernementale SANA, l’armée syrienne aurait toutefois affirmé que ses troupes renforçaient leurs positions à Homs et étaient « prêtes à repousser » tout assaut.

Des fronts multiples

La pression sur le gouvernement s’intensifie sur plusieurs fronts en Syrie. Dans l’est du pays, la coalition des Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigée par les Kurdes, a déclaré avoir pénétré dans la ville de Deir el-Zour tenue par le gouvernement, apparemment sans rencontrer de résistance.

Les FDS ont également déclaré avoir pris le contrôle de plusieurs zones à la frontière avec l’Irak, ce qui les rapprocheraient du poste-frontière de Boukamal, tenu par le gouvernement. Ce dernier est vital pour les forces de Bachar al-Assad car il constitue la porte d’entrée du corridor vers l’Iran, une ligne d’approvisionnement pour les combattants soutenus par l’Iran, y compris le Hezbollah libanais.

Dans le même temps, les insurgés se sont emparés de l’unique point de passage de la Syrie vers la Jordanie, selon des militants de l’opposition. En réponse, la Jordanie a annoncé qu’elle fermait sa frontière, tandis qu’un seul point de passage reste ouvert avec le Liban voisin.

Outre le HTS, les combattants comprennent des forces de l’Armée nationale syrienne, un groupe de milices soutenues par la Turquie.

Ankara a nié avoir soutenu l’offensive, mais les experts estiment que les insurgés ne l’auraient pas lancée sans le consentement du pays.

Après des années d’enfermement dans le nord-ouest du pays, les insurgés ont fait irruption il y a une semaine dans la plus grande ville de Syrie, Alep, et n’ont cessé d’avancer depuis.

Cette offensive soudaine a bouleversé l’impasse dans laquelle se trouvait depuis près de cinq ans la guerre civile syrienne, qui a commencé il y a près de 14 ans.

Le chef du HTS, Abu Mohammad al-Golani, a affirmé lors d’une interview accordée à CNN depuis la Syrie jeudi que le gouvernement de Bachar al-Assad était sur le point de tomber, celui-ci n’étant plus soutenu que par la Russie et l’Iran.

« Les germes de la défaite du régime ont toujours été en son sein », a-t-il déclaré. « Mais la vérité reste que ce régime est mort ».

Jusqu’à présent, l’armée syrienne n’a pas réussi à mettre en place une contre-offensive suffisante pour stopper les avancées de l’opposition. Citant un responsable militaire anonyme, SANA a cependant déclaré vendredi que les forces aériennes syriennes et russes frappaient les insurgés dans la province de Hama, tuant des dizaines de combattants.

Allié de longue date de la Syrie, la Russie reste pour l’instant relativement en retrait du conflit, la majorité des troupes et des ressources russes étant mobilisées par la guerre en Ukraine.

Face à l’offensive des forces rebelles, l’ambassade de Russie en Syrie incite les citoyens russes à utiliser des vols commerciaux pour quitter le pays « compte tenu de la situation militaro-politique difficile ».

La reprise du conflit a porté un coup sérieux à une économie syrienne déjà en grande difficulté.

Vendredi, le dollar américain se vendait à environ 18 000 livres syriennes, soit une chute de 25 % par rapport à la semaine précédente. Lorsque le conflit syrien a éclaté en mars 2011, un dollar valait 47 livres syriennes.

Cette baisse affaiblit encore le pouvoir d’achat des Syriens, à un moment où les Nations unies ont indiqué que 90 % de la population du pays vivait en dessous du seuil de pauvreté.

L’économie syrienne est mise à mal depuis des années par la guerre, les sanctions occidentales, la corruption et l’effondrement économique du Liban voisin, principale porte d’entrée de la Syrie vers le reste du monde.

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