Dimanche 8 décembre, des groupes armés syriens ont annoncé la chute de Bachar al-Assad, au pouvoir depuis 2000, et la prise de Damas après une offensive éclair. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), le président déchu aurait quitté le pays dans la nuit de samedi à dimanche.
La coalition rebelle, menée par Hayat Tahrir al-Sham (HTS), un groupe islamiste qui dit avoir rompu avec Al-Qaïda, a connu une avancée fulgurante, prenant Alep, Derraa, puis la capitale. Dans un discours relayé sur Telegram, les leaders de HTS ont déclaré vouloir instaurer une Syrie où « la diversité sera une force » et ont promis d’épargner les institutions publiques.
La chute d’Assad met un terme à 13 ans de guerre civile marqués par plus de 500 000 morts et une crise migratoire majeure. Les groupes armés affirment également avoir libéré des milliers de prisonniers de la prison de Sednaya, tristement célèbre pour les tortures et exécutions dénoncées par Amnesty International.
Alors que HTS cherche à se positionner comme une alternative politique en Syrie, l’avenir reste incertain dans un pays en quête de stabilité après plus d’une décennie de conflit.