Près de 400 journalistes ont assisté, ce mercredi 3 mai, au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal (ouest d’Alger), à la cérémonie officielle de célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
C’est le trentième anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse proclamée par les Nations Unies le 3 mai 1993 en application d’une recommandation adoptée lors de la 26ème session de la Conférence générale de l’UNESCO en 1991.
“Ce fut également une réponse à l’appel de journalistes africains qui, en 1991, ont proclamé la Déclaration de Windhoek sur le pluralisme et l’indépendance des médias”, précise l’UNESCO sur son site.
Le président Abdelmadjid Tebboune a présidé la cérémonie officielle en présence de tous les membres du gouvernement, du Premier ministre Aimen Benabdrahamane, des présidents des deux chambres du Parlement, du Chef d’État-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général d’Armée Saïd Chanegriha, des officiers supérieurs de l’ANP et des députés.
Le chef de l’Etat a invité à sa table certains journalistes à partager le déjeuner. Il s’agit, entre autres, d’Ahmed Fattani, directeur du quotidien l’Expression, d’Imen Merad, journaliste à Al24 news, Samira Belamri, directrice du quotidien El Massa et Hadda Hazem, directrice du quotidien Al Fajr. Mohamed Bouslimani, ministre de la Communication, et Kamel Sidi Saïd, directeur de la communication à la Présidence de la République étaient également conviés à la même table.
Khaled Drareni remet à Tebboune une lettre de RSF
Tebboune a eu des échanges avec les journalistes dont Khaled Drareni qui a remis une lettre du président de Reporters sans frontières (RSF) adressée aux autorités algériennes sur la situation de la presse en Algérie. Khaled Drareni est représentant de RSF en Afrique du Nord.
Le chef de l’Etat a rassuré les professionnels sur sa volonté d’ouvrir “une nouvelle page” avec la presse nationale, à travers notamment l’entrée en vigueur prochaine de nouvelles lois.
Mohamed Bouslimani, ministre de la Communication, a, pour sa part, déclaré, lors d’une allocution, que l’Etat “œuvre à garantir un environnement professionnel favorable, à même de consolider les droits des journalistes et des citoyens dans le cadre du respect de la liberté et de la responsabilité”.
Il a estimé que la presse est appelée à agir en amont “pour préserver l’image de l’Algérie”.
“Assoir le système juridique nécessaire et développer les outils de travail basés sur la numérisation, sont deux exigences permettant d’exalter le message de la presse nationale face aux intrus, aux propriétaires de sites électroniques et de plateformes perfides et aux parties ennemies qui utilisent des fonds importants pour nuire à l’image de l’Algérie”, a souligné Mohamed Bouslimani.
Le ministre a annoncé le lancement, durant la soirée du 3 mai, d’une nouvelle radio Ifrikya FM qui est destinée à l’Afrique. “Il s’agit d’une fenêtre médiatique nationale à dimension africaine consacrant la conviction de l’Algérie quant à l’impératif de définir un système médiatique régional intégré. Cette conviction se confirme davantage à la lumière des tentatives de certaines organisations internationales visant à accaparer la liberté de la presse pour en faire un fonds de commerce et faire pression sur les pays souverains dans leurs décisions”, a soutenu Mohamed Bouslimani. Ifrikya FM est dirigé par Mohamed Saïm, précédemment journaliste à la Chaîne III de la radio nationale.
