Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est revenu, jeudi 2 octobre 2025, sur la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF) qui s’est déroulée à Alger du 4 au 10 septembre 2025.
Lors d’une rencontre avec les opérateurs économiques au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, à l’ouest de la capitale, le chef de l’Etat a salué le succès exceptionnel de cet événement et appelé à mettre en application toutes les décisions et accords signés avec les partenaires africains. « Il faut une continuité dans les relations. Ceux avec qui vous avez signé des accords attendent d’autres pas. Les relations entre vous doivent être permanentes, pas conjoncturelles. La présence de l’Algérie en Afrique doit être effectif et dense », a-t-il déclaré. Le chef de l’Etat a appelé une entreprise algérienne à respecter un contrat signé avec une firme nigérienne pour la livraison de 2 millions de terminaux de paiement électronique (TPE). « Même si cela nécessite l’ouverture de nouvelles lignes de production et l’extension du projet, car la crédibilité de l’Algérie est au-dessus de toute considération », a-t-il dit.
Conclusion de 48,3 milliards de dollars de contrats lors de l’IATF 2025
Il a annoncé que la commission de suivi des résultats de l’IATF sera rattachée aux services du Premier ministre, après avoir été mise sous la tutelle du ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations. Tebboune a rappelé que l’IATF 2025 s’est achevée avec la conclusion de 48,3 milliards de dollars de contrats dont 11,4 milliards de dollars au profit de l’Algérie. Des contrats sont en cours de négociation d’une valeur de 11,6 milliards de dollars.
Il a estimé que l’IATF 2025 fut une occasion pour planifier la mobilisation de davantage « de capacités latentes dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie et du tourisme, et à la multiplication des initiatives pour produire de la richesse dans un pays qui compte sur de solides revenus, devançant l’agenda 2063 de l’Union africaine, et déterminé à être au rendez-vous (…) L’IATF 2025 était l’occasion pour les opérateurs économiques, publics et privés, de prouver que l’économie nationale est sur la bonne voie. L’Etat fort est celui qui dispose d’une économie forte, d’une armée forte et d’un peuple conscient et nationaliste », a souligné le président Tebboune.
Un climat d’investissement propice en Algérie
L’IATF 2025 était, selon le chef de l’Etat, une opportunité pour les opérateurs économiques et hommes d’affaire africains et non africains de découvrir l’Algérie. »Ils ont trouvé dans notre pays un climat d’investissement propice dont nous commençons à récolter les fruits, et ce grâce aux industriels et aux jeunes entrepreneurs porteurs de projets (…) les pays africains savent désormais que le produit algérien est de qualité », a-t-il appuyé.
Tebboune a relevé que l’Algérie est devenue un leader en Afrique en matière de start-ups. Le nombre des start-ups est passé de 200, cinq auparavant, à près de 10.000, actuellement. « Des start-up qui honorent l’Algérie dans les événements internationaux » a-t-il dit. Le pays, a-t-il ajouté, continuera de construire une économie compétitive débarassée des entraves bureaucratiques d’autant plus que le pays a toutes les ressources necessaires pour porter le PIB à 400 milliards de dollars en 2027.
Il a évoqué les bons résultats enregistré dans les secteurs de la production pharmaceutique, es industries agroalimentaires, des produits chimiques et de électroménager… »Ces avancées sont un stimulant pour redoubler d’efforts afin d’accroitre la valeur des exportations hors hydrocarbures », a-t-il noté.
« Il n’y a aucune distinction entre les opérateurs publics et privés »
Le chef de l’Etat s’est engagé à porter à 13% la contribution de l’industrie au PIB alors qu’elle était de 3% en 2019 et de 18% en 1972. Il a salué le nombre de projets enregistrés au niveau de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), qui a dépassé les 17.000 projets, avec la perspective de créer 420.000 emplois.
Il a appelé les responsables à réagir positivement avec les demandes des investisseurs sur le foncier ou autres. « Je parle en présence de M. Le premier ministre. Les responsables qui ne respectent pas leurs devoirs auront à rendre compte de leurs agissements », a-t-il dit.
« Il n’y a aucune distinction entre les opérateurs publics et privés’ ils sont tous concernés par l’essor économique et la responsabilité qui leur incombe envers le développement national. Il est nécessaire d’accroître les capacités productives, en termes de qualité et de quantité, et de les rendre plus compétitives à l’échelle internationale, en garantissant une plus grande dynamique de production », en adoptant un système de roulement à trois équipes, notamment pour la production des produits à forte demande », a-t-il plaidé.
Tebboune a rappelé son engagement à accompagner les opérateurs économiques qui aspirent à élargir leurs activités productives, à travers diverses dispositions et facilitations, à l’instar de l’accès aux crédits bancaires.