Sommet de l’Union africaine : Alger propose l’activation d’un Fonds africain de lutte contre le terrorisme

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Sommet de l'Union africaine : Alger propose l'activation d'un Fonds africain de lutte contre le terrorisme
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L’Algérie a appelé, ce dimanche 6 février, au 35e sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, à l’activation du Fonds spécial africain de lutte contre le terrorisme.

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a présenté au sommet,  le rapport du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune sur “la finalisation du deuxième Plan africain de lutte contre le terrorisme”. Le premier plan date de 2003. L’Algérie est, pour rappel, coordonnateur de la lutte contre le terrorisme en Afrique depuis 2017. Un mémorandum sur les piliers d’une action commune de l’UA contre le fléau du terrorisme et de l’extrémisme violent, soumis par l’Algérie, prévoit l’élaboration de ce second plan compte tenu de l’évolution de la situation sur le terrain.


Il est question, selon l’agence APS, d’activer le Fonds Spécial africain de lutte contre le terrorisme et la relance du sous-comité de lutte contre le terrorisme relevant du Conseil de Paix et de Sécurité(CPS) de l’Union africaine.


Liste des “combattants terroristes étrangers” en Afrique

Alger propose aussi la mise en place d’une liste africaine des personnes, groupes et entités impliqués dans des actes terroristes, “y compris les combattants terroristes étrangers” et la concrétisation du projet de mandat d’arrêt africain, évoqué par CPS lors de d’une séance en novembre 2018 consacrée au phénomène terroriste en Afrique”.


“La bataille contre le terrorisme et l’extrémisme violent ne pourrait être gagnée en l’absence d’une approche compréhensive basée sur un déploiement sur un double front, à savoir la lutte contre les groupes extrémistes, mais aussi et surtout en termes de prévention et d’efforts de dé-radicalisation(…) L’Algérie a toujours plaidé pour une approche globale et intégrée dans les stratégies à mettre en œuvre, pour mieux appréhender et combattre le terrorisme et la criminalité au niveau national et international”, est-il noté dans le rapport algérien.

Pour l’Algérie, il existe des liens “avérés” entre le terrorisme et le crime transnational organisé qui sont de nature “à alimenter les groupes terroristes en moyens financiers colossaux, à travers notamment le payement de rançons, la drogue, la traite humaine, la contrebande et le piratage”.


Nouvelle approche africaine

L’effort en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent butte sur le redéploiement qui s’opère en profitant des moyens de large mobilisation qu’offre l’espace virtuel, après avoir perdu la bataille dans l’espace physique (…) La radicalisation est en phase de gagner davantage de terrain, en particulier au sein des couches de populations les plus défavorisées sur le plan économique”, est-il encore noté.
En 2021, l’Algérie a, dans une lettre adressée au président en exercice de l’Union Africaine, le chef de l’Etat de la RDCongo,  Félix Tshisekedi,  proposé une nouvelle approche africaine, “susceptible d’encadrer et de stimuler la prévention et la lutte contre ce fléau, à travers”.


“L’Algérie souhaite impulser un nouveau souffle à l’effort collectif de prévention et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, et tenant compte de la situation d’instabilité que connait la région Sahélo-saharienne et l’aggravation de la menace terroriste et des autres menaces connexes sur plusieurs région du continent”, est-il noté dans le rapport adressé à l’Union Africaine.

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