Cinq personnes soupçonnées d’avoir contracté le variant britannique de coronavirus sont sous contrôle, selon le directeur général de l’Institut Pasteur Algérie, Fawzi Derrar.
« Nous avons mis cinq cas sous surveillance durant cette semaine. Les analyses sont en cours. On verra s’il s’agit du variant britannique de coronavirus ou pas. On aura les résultats dans trois à quatre jours. Quand ce variant rentre, il ne s’arrête pas », a averti, ce dimanche 28 février, Dr. Derrar à Echourouk News.
Il dit s’attendre à l’augmentation de cas positifs du variant britannique en Algérie.
Jeudi 25 février, l’IPA a confirmé la détection de deux cas du variant britannique de Covid-19 en Algérie. Il s’agit d’un membre du personnel de santé de l’EHS de Psychiatrie de Chéraga (Alger) et d’un Algérien établi en France rentré pour un enterrement.
« En France, 50 % des nouveaux cas sont du variant britannique », a indiqué Fawzi Derrar précisant qu’une enquête épidémiologique est menée pour savoir comment la deuxième personne, celle de Chéraga, a été contaminée. Mais, il reste difficile de détecter l’origine du virus. On parle d’un pays de 2 millions m² et de 44 millions d’Algériens. Il y a des pays qui ont fermé leurs frontières, cela n’a pas empêché le virus (variant britannique) de se propager. Il est compliqué de bloquer l’entrée d’un virus dans le pays, aussi l’objectif reste-t-il d’empêcher la propagation », a-t-il souligné.
Le variant britannique est de 50 à 60 % plus contagieux
Fawzi Derrar a indiqué que le variant, découvert en Grande-Bretagne en septembre 2020, est actuellement présent dans 86 pays, dont des pays voisins de l’Algérie, et a tendance à remplacer la souche principale.
« Plus un virus se propage, plus les possibilités de sa mutation sont grandes. La Covid-19 commence à perdre de sa force de contamination mais le variant britannique a donné une autre dynamique à la pandémie dans le monde, cela ressemble à un joueur de football qui rentre sur le terrain, frais et en forme, en remplaçant un autre, fatigué », a-t-il précisé.
Le variant britannique (Voc202012/01) est, selon lui, de 50 à 60 % plus contagieux que la Covid-19. « Le risque de propagation est donc plus grand. Il n’y a pas encore de preuve scientifique soulignant que ce variant est plus dangereux ou pouvant provoquer plus de décès que la souche principale », a expliqué le directeur de l’IPA.