Les bombardements israéliens ont repris ce vendredi 1er décembre mettant fin à l’acheminement des aides humanitaires. Les appels à une nouvelle trêve se multiplient alors que les combats ont repris dès 7h du matin.
Le porte-parole du gouvernement de l’occupant israélien, Eylon Levy, a d’ailleurs déclaré lors d’un point-presse ce vendredi que “le Hamas va maintenant recevoir la pire des raclées”. L’homme a accusé le mouvement de résistance palestinien d’avoir violé la trêve en ne fournissant pas la nouvelle liste des otages libérables.
La résistance palestinienne a assuré de son côté avoir “proposé un échange de prisonniers et de personnes âgées” ainsi que la remise de corps des otages “ayant perdu la vie dans les bombardements”. Une proposition refusée par Israël qui a pris la décision de reprendre son agression sur la bande assiégée déjà depuis 2007.
Les bombardements ont repris et on compte déjà 60 nouvelles victimes dans la bande de Ghaza. Cette reprise des combats est dénoncée par toute la communauté internationale notamment l’ONU qui “regrette profondément” la reprise des “hostilités”.
Les négociations sur une prochaine trêve humanitaire seraient toujours en cours malgré l’échec des discussions de la nuit croit savoir l’AFP de sources proches des négociateurs. “Les négociations sur la trêve à Ghaza avec les médiateurs du Qatar et de l’Egypte se poursuivent”.
80 prisonniers israéliens libérés, près de 150 restent entre les mains de la résistance
En une semaine de trêve, 80 prisonniers israéliens ont été libérés par les résistants palestiniens en plus d’une vingtaine d’étrangers et de bi-nationaux travaillant en Israël en échange de 240 prisonniers palestiniens dont une grande majorité d’enfants et de femmes. C’est plus que ce que prévoyait l’accord initial avec 50 prisonniers rendus contre 150 prisonniers palestiniens.
Avant la fin de la trêve, le Hamas s’était dit prêt à prolonger la durée de la pause humanitaire pour libérer plus de prisonniers et retrouver davantage de prisonniers palestiniens. Le 29 novembre, un haut responsable du bureau politique du Hamas, Ghazi Hamad, disait au nom de la résistance chercher à élargir les termes de l’accord initial pour que des otages autres que les femmes et les enfants soient relâchés. Un accord qui n’a pas encore vu le jour.
Reprise des bombardements barbares sur Ghaza.. Risque de famine et d’épidémies
“Le gouvernement israélien, l’armée israélienne et les forces de sécurité poursuivront la guerre pour ramener toutes les personnes enlevées, éliminer le Hamas et garantir qu’il n’y ait plus aucune menace pour l’État d’Israël depuis Ghaza”, avait fait savoir l’État hébreu dans un communiqué.
Quelques 132 camions d’aide humanitaire sont entrés dans la bande de Ghaza par le poste-frontière de Rafah depuis le début de la trêve a indiqué le Croissant-Rouge palestinien sur X (ex-Twitter), le jeudi 30 novembre. Mais si l’aide est la bienvenue, elle ne suffit pas à répondre à tous les besoins des Ghazaouis, d’autant plus maintenant que l’entrée de l’aide humanitaire va redevenir plus difficile avec la fin de la trêve.
La menace d’une famine plane au-dessus de la bande de Ghaza où la population se trouve dans une situation humanitaire dramatique, malgré l’envoi d’aide facilité par la trêve. Avec l’arrêt des combats les équipes Programme alimentaire mondial (PAM) ont pu se rendre dans des zones où il était impossible d’aller pendant les affrontements et “ce que nous voyons est catastrophiques” a alerté la directrice du PAM pour le Moyen-Orient, Corinne Fleischer, dans un communiqué. Et au risque de famine s’ajoute une fort risque d’une “épidémie explosive des maladies infectieuses” craint l’OMS qui dénombre des centaines de milliers de cas d’infections respiratoires aigues et des milliers de cas de gale, de jaunisse ou encore de varicelle.
Quel est le bilan de la guerre sur Ghaza ?
Le bilan de la guerre sur Ghaza est difficile à établir. Selon le dernier bilan du ministère de la Santé à Ghaza communiqué jeudi 23 novembre, 14 854 personnes ont été tuées dans la bande, dont plus de 6 150 enfants, depuis le début le début de l’opération d’Al Aqsa. Le mouvement palestinien a également fait état de plus de 36 000 blessés. Questionné sur ce bilan il y a de ça, plusieurs semaines déjà, le porte-parole du Pentagone avait admis que, concernant les victimes civiles à Ghaza, “il [fallait] compter en milliers”.