Statut d’observateur d’Israël à l’UA: un comité de chefs d’Etats pour étudier la décision

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Statut d'observateur d'Israël à l'UA: un comité de chefs d'Etats pour étudier la décision
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Le Sommet de l’UA, réuni ce 06 février à Addis-Abeba, évite un désaveu direct de la décision du président de la Commission africaine, Moussa Faki, d’accorder à Israël le statut d’observateur et met en place un comité de sept Chefs d’Etat dont le président de la République pour formuler une recommandation au Sommet de l’UA sur cette question.

“La question d’Israël a été suspendue pour le moment et à la place, un comité sera mis en place pour étudier la question”, a déclaré un des diplomates interrogés par l’AFP en marge du sommet de l’UA, qui se tient jusqu’à dimanche dans la capitale éthiopienne Addis Abeba.

Dans un discours samedi devant les dizaines de dirigeants africains réunis au siège de l’UA, le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a demandé le retrait de l’accréditation accordée à l’Etat hébreu. “Israël ne devrait jamais être récompensé pour ses violations et pour le régime d’apartheid qu’il impose au peuple palestinien”, a déclaré le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, accréditée auprès de l’UA depuis 2013, en reprenant une formule d’un rapport d’Amnesty International publié cette semaine.

La décision adoptée par consensus par le Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UA prévoit la suspension de la décision prise par le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, d’octroyer le 22 juillet dernier le statut d’observateur à Israël sioniste au sein de l’UA.

La décision prévoit aussi la création d’un Comité de sept Chefs d’Etat africains pour formuler une recommandation au Sommet de l’UA qui demeure saisi de la question.

Il sera composé du Président sénégalais Macky Sall, en sa qualité de Président en exercice de l’UA, du Président de la République Abdelmadjid Tebboune, ainsi que des présidents sud-africain Cyril Ramaphosa, rwandais Paul Kagame, nigérian Muhamadu Bouhari, camerounais Paul Biya et du président de la RDCongo Felix Tshisekedi. Le Président Macky Sall prendra l’initiative pour le lancement des travaux de ce Comité.

Depuis plusieurs mois, cette décision d’accréditer Israël est vivement critiquée par plusieurs Etats membres, dont l’Afrique du Sud et l’Algérie, qui estiment qu’elle va à l’encontre des déclarations de l’organisation soutenant les Territoires palestiniens.

Les travaux du 35e sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), axée sur le “renforcement de la résilience en nutrition sur le continent africain: accélérer le développement du capital humain, social et économique”, ont débuté samedi à Addis-Abeba, avec la participation du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

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1 commentaire

  1. On doit comprendre que 80 % des pays africains ont signé des accords avec Israël , alors pourquoi ce comité ? Soit la décision est favorable si la majorité des membres de ce comité sont pro-Israël , soit négative si la majorité défend le principe d’une Palestine autonome .
    On vient d’apprendre que le débat prévu cet après-midi au sommet de l’Union africaine sur l’accréditation d’Israël à l’organisation en tant qu’observateur a été “suspendu”. Les 55 pays membres de l’UA se déchirent sur cette question.
    Le ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a appelé l’Union africaine à retirer l’accréditation avec le statut d’observateur accordé à Israël en juillet par le président de la Commission de l’organisation, dans un discours samedi au sommet de l’UA.

    «Les peuples du continent africain ne connaissent que trop bien la dévastation et la déshumanisation qui caractérisent le colonialisme et les systèmes connexes de discrimination raciale institutionnalisée», a-t-il lancé à la tribune,
    «Israël ne devrait jamais être récompensé pour ses violations et pour le régime d’apartheid qu’il impose au peuple palestinien», a ajouté Mohammed Shtayyeh, citant notamment un rapport d’Amnesty International publié cette semaine.

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