Le RCD dénonce la “détérioration du pouvoir d’achat” et “les menaces directes” sur les activités politiques

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Le rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a dénoncé dans un communiqué publié ce samedi 23 Octobre, à l’issue de la réunion de son conseil national le 22 octobre, une situation alarmante marquée par la “détérioration du pouvoir d’achat” et des “menaces directes” sur toute activité politique.

Le RCD a exprimé, dans ce communiqué, sa “grande inquiétude” de la dégradation “effrénée” du pouvoir d’achat des Algériens et des préoccupantes “conditions de vie de l’ensemble des salariés et la descente aux enfers des catégories sociales les plus fragiles”.

« Cette politique organise précisément les hausses des prix et, de fait, la spéculation aussi (dépréciation de la monnaie et rareté des produits) », estime-t-il.

« La brutalité de ces mesures soutenue par un dispositif implacable de répression policière et judiciaire étouffe toute vie publique, politique, syndicale ou associative et provoque une amplification dangereuse du chômage, une recrudescence alarmante de la Harga et une insécurité grandissante dans le pays », analyse le RCD.

Haro sur l’activité politique et les libertés

Evaluant la situation politique, le RCD estime que le “rejet salutaire du pseudo processus électoral initié le 12/12/2019 par l’écrasante majorité des Algériens mine l’ensemble de la démarche de reprise en main autoritaire du pays par le système”.

« Ce qui fait office, aujourd’hui, d’élections locales est vite réduit à une démarche de recrutement de personnels piloté par l’Agence de Charfi », souligne le RCD en allusion claires aux protestations du FFS du MSP contre les irrégularités constatées dans le processus mis en route pour le scrutin local du 27 novembre.

Le RCD ne manque pas de dénoncer un “acharnement répressif” et une “traque judiciaire inacceptables contre ses militants cadres”, et qualifie d’ “inadmissible” ce qu’a subit son secrétaire national à la communication, Atmane Mazouz. Lequel a été condamné le 21 octobre par le tribunal de Chlef à un an de prison ferme.

L’élargissement des dispositions de l’article 87 bis, poursuit le RCD, “est une menace directe pour les activités politiques les plus banales”. “La dissolution du RAJ, les menaces de dissolution qui pèsent sur des partis politiques d’opposition, le maintien en prison de détenus d’opinion et les interpellations quotidiennes de militants et de citoyens engagés dans le Hirak pour des motifs fallacieux”, conclut le RCD, “sont aussi des avertissements pour les organisations syndicales. Cette politique qui pousse les citoyens dans leurs derniers retranchements est dangereuse pour le pays.”

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1 commentaire

  1. Hocine Ait Ahmed avait tout dit sur un régime qui est resté sclérosé depuis , bien avant 1962, mais l’essentiel est ailleurs . Cet ailleurs c’est la France qui reste, garante du statu quo autoritaire en Algérie
    Que dire d’autre ? Que je parviens mal à oublier mes rêves et mon combat pour un État algérien souverain et indépendant. Et que je suis convaincu qu’il ne le sera que lorsque la France sera consciente qu’elle est prise en otage par un régime qu’elle soutient comme gage de stabilité, alors qu’il génère seulement violences et dislocation de notre société. Oserai-je suggérer haut et fort que la France sorte de ce piège et réclame son indépendance de l’Algérie ? La France apparaît aujourd’hui comme le meilleur garant du statu quo autoritaire dans mon pays, mais aussi dans la plupart des pays du monde arabe.
    Il ajouta ” Qui m’expliquera enfin comment les ex-pays de l’Est auraient pu bénéficier, après la chute du Mur de Berlin, de l’avènement de nouvelles élites démocratiques, si celles-ci n’avaient pas été aidées et encouragées quand elles développaient leurs dissidences contre les systèmes staliniens ?”L’Algérie, dans ce contexte, ne pourra pas devenir un partenaire sérieux pour demain : elle continuera à être une poudrière où les extrémismes religieux et ethnicistes se combinent à une paupérisation galopante pour créer une culture de l’émeute, dans un pays qui se targue d’excédents budgétaires et de réserves en devises faramineuses. Est-il utile de dire que c’est la pire manière de faire face à la généralisation, de par le monde, des intégrismes et des nationalismes étriqués ? Et, partant, d’un engrenage de guerres civiles dans le monde musulman.
    Pourtant , au début des années quatre-vingt-dix, «je suis allé voir Mohamed Boudiaf pour l’inviter à rentrer au pays à l’effet d’ouvrir une brèche. J’y suis revenu pour faire de la politique». Au lendemain de l’interruption du processus électoral, «j’ai passé six mois à jeter des ponts en direction du pouvoir pour obtenir une ouverture du champ».
    Conscients du fossé qui ne cesse de s’approfondir entre les gouvernants, les institutions et la société condamnant 1’Algérie à vivre dans une instabilité chronique favorisant l’extrémisme, la violence, la répression et entravant tout développement économique et social.

    Convaincus que le développement économique, le bien être social et la paix ne sont possibles que par le respect et l’élargissement des libertés et le respect des droits de l’homme, par la réalisation d’une cohésion totale entre la société et l’Etat.

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